Greffes de cœur, de foie, de rein, l’excellence conjuguée à 3

Avec 358 transplantations en 2013 (27 cœurs, 99 foies, 232 reins) les CHU de Limoges, Poitiers et Tours se positionnent au 3ème rang national des centres de greffes nationaux et au top ten européen. C’est sur leur expertise que repose la Fédération Hospitalo-Universitaire "SUPORT" (Survival optimization in organ transplantation) fondée en 2014 et dont la vocation est d'optimiser la survie des organes et des patients transplantés.

Avec 358  transplantations en 2013 (27 cœurs, 99 foies, 232 reins) les CHU de Limoges, Poitiers et Tours se positionnent au 3ème rang national des centres de greffes nationaux et au top ten européen. C’est sur leur expertise que repose la Fédération Hospitalo-Universitaire "SUPORT" (Survival optimization in organ transplantation) fondée en 2014 et  dont la vocation est d’optimiser la survie des organes et des patients transplantés.

Pour relever ce défi, "SUPORT" conjugue « l’excellence des 39 équipes exerçant dans les unités et pôles cliniques et dans les laboratoires des trois établissements auxquels sont associées les universités, les plateformes de soutien, les 4 unités de recherche Inserm » détaille le Pr Thierry Hauet, porteur scientifique du projet. La Fédération bénéficie également du soutien d’AVIESAN, l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé.

Nature et nombre de transplantations et de prélèvements (PMO) pour les 3 CHU de la fédération
Tours a une activité de greffe de cœur, de foie et de rein, Poitiers de greffe de rein et Limoges, de greffe de cœur et de rein.

 La Fédération Hospitalo-Universitaire (FHU) d’excellence "SUPORT"  a été sélectionnée par un jury international parmi 15 projets. Son originalité : penser le parcours global du greffon, du donneur au receveur. La démarche scientifique repose sur l’identification des facteurs qui influent sur la réponse et la tolérance individuelles à la reprise de la circulation du sang (ischémie-reperfusion) à savoir les immunosuppresseurs et leur association ainsi que les médicaments antiviraux. Avec l’ambition de concevoir à terme de nouveaux outils de médecine personnalisée, bancs de perfusion… La pertinence des nouveaux protocoles et des biomarqueurs sera évaluée en fonction de la survie du patient, de sa qualité de vie et du coût médico-économique des procédures. « Si la greffe de rein permet aux malades dialysés de revenir à une vie plus normale, les greffes cardiaque et de foie sont l’ultime et le seul recours possible pour les patients. Sauver leur vie passe par la bonne sélection et évaluation de greffon, un enjeu crucial pour les personnes en attente de greffe et pour les équipes » insiste le Pr Ephrem Salamé du CHU de Tours.
Les équipes s’attacheront à adapter la conservation des greffons au type de donneur qui peut être selon les indications, soit vivant, soit jeune et en état de mort encéphalique, soit décédé après un arrêt cardiaque, soit âgé et en état de mort encéphalique – les limites d’âge étant repoussées du fait de la pénurie de greffons-,.
Soins, d’enseignement et de recherche : les enjeux de « SUPORT »
A échéance de 5 ans, date de sa réévaluation, SUPORT vise à développer une perspective originale de prise en charge intégrée du patient transplanté dans le cadre d’une parfaite entente et collaboration entre les CHU, les Universités et Aviesan. Conformément aux objectifs du plan greffe 2012-2016, la FHU contribuera à l’augmentation du nombre et de la qualité des organes prélevés et à optimiser l’offre de soins en matière de transplantation sur le territoire.

Les pilotes du projet
: le Pr Hauet au CHU de Poitiers, Pr Salamé au CHU de Tours et par le Pr Marquet au CHU de Limoges, s’attacheront dans un premier temps à harmoniser la filière de soins, à rapprocher les compétences et à fusionner les initiatives. L’enjeu : attirer vers des centres d’excellence, les patients afin qu’ils bénéficient le plus rapidement des innovations. Quant aux chercheurs et médecins en formation, « SUPORT » veut leur offrir un parcours complet d’enseignement théorique et pratique, de recherche fondamentale et clinique dans leur spécialité au sein de la communauté d’universités (COMUE).
Leaders en transplantations, les trois CHU atteignent ensemble une masse critique qui leur confère une visibilité européenne et internationale que viennent encore renforcer les  synergies créées entre leurs unités de recherche ; une reconnaissance indispensable qui attirera des partenaires-investisseurs publics et privés autour des projets innovants lancés par « SUPORT ».
La FHU "SUPORT" répond à un besoin crucial de pénurie d’organes. En 2013, l’Agence de biomédecine recense près de 19 000 personnes en attente d’une greffe contre 9 000 en 1997. Et, compte tenu de l’évolution démographique, donneurs et receveurs sont de plus en plus âgés (en 1996, l’âge moyen des donneurs était de 37 ans contre 56 ans en 2013 – quant aux receveurs, leur âge moyen était de 42 ans en 1996 contre 50,6 ans en 2013 ; les progrès de la recherche permettent d’élargir les profils.
« SUPPORT » est l’une des quatre fédérations hospitalo-universitaires portées par le groupement HUGO (Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest). Ce groupement a pour mission de soutenir la dynamique de recherche médicale et le potentiel scientifique de l’inter région Ouest, un territoire de  82 000 km², de 5,1 million d’habitants. HUGO encourage l’émergence de projets innovants et structurants, et leur donner une visibilité européenne. Pour atteindre cet objectif HUGO s’appuie sur un potentiel de 96 chercheurs, enseignants chercheurs, hospitalo-universitaires ayant à leur actif 21 brevets et 509 publications.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.