35%, c’est le taux de mobilisation des personnels dans les 25 services d’accueil des urgences (adultes, enfants, et spécialisés) de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Dans son communiqué en date du 23 avril 2019, l’institution fait le point sur le mouvement. Elle précise que ce taux n’a pas évolué par rapport à la semaine dernière. L’AP-HP rend aussi compte de l’avancée des négociations et des propositions concernant les effectifs et les lits d’aval et les rémunérations. Ainsi, un ratio effectif/activité devrait permettre à chaque établissement de définir ses besoins. Quant aux lits d’aval, ils seront déterminés par groupe hospitalier.
Le dialogue avec les organisations syndicales se poursuit et des échanges avec les professionnels des urgences et la collégiale des urgentistes de l’AP-HP vont s’engager rapidement afin de définir des ratios de personnels adaptés aux services d’urgence de l’AP-HP. Les effectifs des services d’urgences seront donc désormais normés, en définissant globalement puis hôpital par hôpital, le nombre d’effectif nécessaire en fonction du nombre de passages et des conditions physiques d’accueil, et ces effectifs évolueront ensuite proportionnellement à l’évolution de l’activité.
En parallèle et afin d’ajuster au mieux la réponse, des négociations seront menées localement, hôpital par hôpital, et porteront plus spécifiquement :
- Sur les effectifs : les discussions au niveau local doivent permettre de mettre en œuvre sans tarder la répartition des 61 recrutements supplémentaires [1]annoncés la semaine dernière et répondre aux questions et besoins spécifiques à chaque service d’urgences en matière de brancardage, médiation sociale, sécurité,… ce qui pourrait se traduire par des moyens supplémentaires dès qu’il y a consensus local.
- Sur la gestion des lits d’aval des urgences : au niveau des groupes hospitaliers, les discussions doivent permettre de s’assurer que le nombre de lits « disponibles » dans les services d’aval correspond bien aux besoins des services d’urgences.
Ces négociations locales, service d’urgences par service d’urgences, permettront des avancées pour les professionnels qui y travaillent.
La direction a également confirmé et détaillé devant les organisations syndicales et le collectif de personnels des urgences, les propositions faites la semaine dernière en matière de rémunération et notamment de généralisation du taux maximum de « l’indemnité pour travaux dangereux, incommodes ou insalubres » qui, pour 20 jours de travail, représente 65€ nets mensuels. En complément, la direction a également rappelé sa proposition d’un versement exceptionnel d’un forfait spécifique d’heures supplémentaires d’environ 250 € nets, soit un forfait de 20 heures pour les aides-soignants et de 15 heures pour les IDE, non imposable.
Ces propositions sur les rémunérations pourraient être mises en œuvre service par service, dès la sortie de la grève.
Enfin, la direction générale a proposé que, dans le cadre du projet de loi « Ma santé 2022 », les protocoles de coopération puissent être mobilisés d’une manière beaucoup plus importante dans les services d’urgences. Cela peut représenter 100€ de plus par mois pour les personnels concernés. La direction a proposé de faire accélérer le protocole « prescription radio par l’infirmière d’annonce et d’orientation » et de concevoir, avec les équipes des urgences, d’autres protocoles adaptés au fonctionnement en équipe de ces services."
[1] 45 dans les SAU adultes et 16 dans les SAU pédiatriques
D’après le communiqué de l’AP-HP du 23/04/2019