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Halte aux HORmones Artificielles pour les GrossessES : 1ère démonstration clinique de l’incidence du Distilbène sur les enfants exposés in utéro et sur leur descendance

L’équipe Professeur Charles Sultan (CHRU Lapeyronie à Montpellier) a réalisé une étude de l’incidence des malformations génitales et notamment de l’hypospadias* (anomalie du pénis) chez les enfants et petits enfants de mères traitées par le Distilbène (DES) pendant leur grossesse. Dans ce groupe, la prévalence d’une telle anomalie se révèle être 30 à 40 fois supérieure au taux attendu. Démonstration est ainsi faite de l’effet trans-générationnel du Distilbène. Ces données épidémiologiques alertent aussi sur le risque potentiel d’une transmission à plusieurs générations des Perturbateurs Endocriniens (PE) en général et des Pesticides en particulier.

L’équipe Professeur Charles Sultan (CHRU Lapeyronie à Montpellier) a réalisé une étude de l’incidence des malformations génitales et notamment de l’hypospadias* (anomalie du pénis) chez les enfants et petits enfants de mères traitées par le Distilbène (DES) pendant leur grossesse. Dans ce groupe, la prévalence d’une telle anomalie se révèle être 30 à 40 fois supérieure au taux attendu. Démonstration est ainsi faite de l’effet trans-générationnel du Distilbène. Ces données épidémiologiques alertent aussi sur le risque potentiel d’une transmission à plusieurs générations des Perturbateurs Endocriniens (PE) en général et des Pesticides en particulier.
 
L’étude a bénéficié du soutien d’Hhorages (Halte aux HORmones Artificielles pour les GrossessES), association qui regroupe 1 200 familles dont les mères ont été traitées lors de grossesses par du Distilbène (DES) et ou autres hormones de synthèse et dont les enfants souffrent de malformations diverses et/ou de troubles psychologiques.
Les résultats viennent d’être acceptés pour publication dans l’excellente Revue Fertility and Sterility, organe officiel de la Société Américaine de la Médecine de Reproduction**.  

En savoir plus sur Hhorages –  http://www.hhorages.com

Fondée en décembre 2001, l’association recueille des témoignages afin d’avérer le lien de cause à effet entre la prise d’hormones artificielles des femmes durant la grossesse, les malformations génitales de leurs enfants et petits enfants et la survenue de troubles psychiatriques graves touchant leurs garçons ou leurs filles à la post-adolescence (schizophrénies, troubles du comportement alimentaire souvent associés à des troubles bipolaires, dépressions graves…)
Nombre de femmes concernées en France : 60 000 et 200 000 femmes et 3 millions dans le monde.
* ouverture de l’urètre dans la face inférieure du pénis au lieu de son extrémité. Cette malformation touche  8 garçons sur 1 000.
**Kalfa N., Paris, F., Soyer-Gobillard, M.O., Daures, J.P., Sultan, Ch. Fertility and Sterility, 2011, In press. Incidence of hypospadias in grandsons of women exposed to diethylstilbestrol during pregnancy : a multigenerational national cohort study.Copyright 2011 American Society of Reproductive Medicine, Published by Elsevier Inc.  

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