« Hépat’oie, épate-moi », le 1er jeu d’éducation thérapeutique dédié aux hépatites

Connaître et comprendre sa maladie pour la maîtriser au quotidien : c’est l’objectif du jeu imaginé et conçu par Sylvie Ehrhart, infirmière de recherche clinique et d'éducation thérapeutique, au service Hépato Gastro Entérologie du CHRU de Nancy. Utilisé au sein du programme d’éducation thérapeutique dédié à l’hépatite C et B, « Hépat’oie, épate-moi » est depuis mars 2015, mis gratuitement à disposition des hôpitaux et des associations impliqués dans la prise en charge des hépatants en France.

Connaître et comprendre sa maladie pour la maîtriser au quotidien : c’est l’objectif du jeu imaginé et conçu par Sylvie Ehrhart, infirmière de recherche clinique et d’éducation thérapeutique, au service Hépato Gastro Entérologie du CHRU de Nancy. Utilisé au sein du programme d’éducation thérapeutique dédié à l’hépatite C et B, « Hépat’oie, épate-moi » est depuis mars 2015, mis gratuitement à disposition des hôpitaux et des associations impliqués dans la prise en charge des hépatants en France.
330 questions / réponses permettent de passer en revue toutes les interrogations d’une personne atteinte d’hépatite C ou d’hépatite B. Joué en groupe ou de façon individuelle, « Hépat’oie, épate-moi » repose sur une démarche interactive qui permet d’apporter à chaque hépatant des éléments précis et vérifiés sur sa maladie et ses traitements : effets secondaires, impact sur le foie, prévention et contamination ou encore la gestion de la pathologie lors d’activités sportives, de loisirs ou de voyages. Une source d’information également intéressante pour les professionnels de santé et les bénévoles des associations.
« Si le jeu a été pensé à partir du format traditionnel du jeu de l’oie, franchir en premier la ligne d’arrivée n’est pas une fin en soi, rappelle Sylvie Ehrhart. L’approche ludique est reconnue comme pertinente et efficace dans l’éducation thérapeutique, quelle que soit la pathologie, car elle encourage et facilite les échanges entre patients et soignants, et entre patients lors des ateliers collectifs. On peut voir le jeu comme un « lanceur de discussion » qui incite les participants à partager leurs expériences respectives, pour dégager ensemble des solutions pratiques adaptées aux problématiques de chacun. Il y a moins d’hésitation à aborder certains sujets délicats, voire tabous comme l’utilisation de seringues dans la consommation de drogues. »
« J’ai tout d’abord élaboré une version « artisanale » du jeu il y a deux ans. Les premières utilisations et les différents retours ont contribué à améliorer progressivement son contenu, validé de façon multidisciplinaire sur les plans médical, diététique ou encore juridique ». L’obtention d’un financement du laboratoire Janssen, un partenariat avec un graphiste indépendant et de l’association SOS Hépatites 54, ont ensuite permis de lancer la conception et la fabrication « professionnalisée » du jeu. C’est ainsi un total de 102 boîtes de « Hépat’oie, épate-moi » qui sont proposées gratuitement à tous les services d’Hépato Gastro Entérologie de France et à toutes les associations qui en feraient la demande.
Ce jeu s’inscrit dans le programme d’éducation thérapeutique du CHRU de Nancy baptisé « C Hép’Arti », autorisé par l’ARS de Lorraine depuis février 2014. Il s’articule autour d’ateliers animés par les professionnels de santé du service Hépato Gastro Entérologie du CHRU et qui ont pour thèmes : mieux comprendre la maladie, intégrer le traitement à son mode de vie, nutrition et alimentation, ou encore le bien-être dans sa vie malgré la maladie.
Renseignements : Sylvie Ehrhart 03.83.15.37.46 / s.ehrhart@chu-nancy.fr

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.