Inauguration de l’unité neurovasculaire du service de Neurologie

Inaugurée le 10 mars 2009, l'unité neurovasculaire du CHU de Rennes est installée dans l'unité Charcot du service de Neurologie – 8ème étage Pontchaillou. Elle compte 14 lits répartis en 6 lits de soins intensifs et 8 lits dédiés à la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Placée sous la responsabilité médicale des Dr Jean-François Pinel et Thomas Ronzière, elle mobilise tous les neurologues du service. Une présence médicale est assurée 24/24H par un interne de garde et un neurologue d'astreinte. L'équipe de Rennes prévoit d'accueillir chaque année, près 1 500 personnes souffrant d'un AVC.

Inaugurée le 10 mars 2009, l’unité neurovasculaire du CHU de Rennes est installée dans l’unité Charcot du service de Neurologie – 8ème étage Pontchaillou. Elle compte 14 lits répartis en 6 lits de soins intensifs et 8 lits dédiés à la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Placée sous la responsabilité médicale des Dr Jean-François Pinel et Thomas Ronzière, elle mobilise tous les neurologues du service. Une présence médicale est assurée 24/24H par un interne de garde et un neurologue d’astreinte. L’équipe de Rennes prévoit d’accueillir chaque année, près 1 500 personnes souffrant d’un AVC.

Une logique et filière territoriale AVC
L’unité neurovasculaire s’inscrit dans une filière AVC complexe dans laquelle interviennent de nombreux services tant au CHU (SAMU, Service des Urgences, service de neurochirurgie (pour les accidents hémorragiques), unité de neuro-radiologie, service de rééducation fonctionnelle adulte) qu’à l’extérieur du CHU (Pôle de rééducation Saint-hélier, centre de Chantepie, unité d’accueil neurologique de Saint-Laurent). Un lien étroit a aussi été établi avec les hôpitaux de proximité Fougères, Redon, Vitré. La coordination de la prise en charge des AVC au niveau du territoire est sous la responsabilité du Dr Vincent Cahagne en charge également du programme d’éducation des professionnels soignants et des familles (avec le concours de l’association de France-AVC).

Une coordination Bretonne
L’association Neuro-Bretagne (association réunissant l’ensemble des neurologues et des rééducateurs de Bretagne ainsi que les centres hospitaliers et de rééducation) relie les UNV des hôpitaux de référence qui travaillent de concert pour organiser au plus près ce changement de prise en charge de la pathologie vasculaire cérébrale sur l’ensemble de la Bretagne de façon à ce que les 10 000 patients concernés chaque année en Bretagne par un AVC puisse bénéficier des meilleurs soins quel que soit leur lieu de vie.

Intérêt de telles unités
Outre la possibilité de traiter par thrombolyse les Accidents Ischémiques cérébraux de moins de 4H30, la mise en place de ces unités spécialisées UNV améliorent la qualité de prise en charge des soins de ces patients au cours des 48 premières heures de l’infarctus avec comme bénéfice observé de diminuer le risque absolu de décès ou d’invalidité grave de 20 à 30% de ces patients comparés aux centres dépourvus de telles structures.
C’est donc en terme de santé publique un progrès attendu important pour notre région.

Il existe une unité neurovasculaire dans presque toutes les régions et leur nombre a considérablement augmenté en trois ans, passant de 21 en 2005 à 51 en 2008. En Bretagne, leur implantation a commencé en 2008 à Saint-Brieuc, Brest et en 2009 à Rennes, Lorient puis au cours des prochains mois dans chacun des autres hôpitaux de référence (Quimper, Vannes, Saint Malo,…).

L’Accident Vasculaire Cérébral

Il y a 2 types d’Accident Vasculaire Cérébral : l’accident hémorragique par rupture d’un petit vaisseau ou d’une malformation (anévrisme) ou par défaut d’arrivée du sang dans une région du cerveau ; l’AVC survient alors que le flux sanguin rencontre un obstacle et bloque son passage vers les différentes parties du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport vital en oxygène et en glucose.

Les effets dévastateurs d’un AVC peuvent être permanents car les cellules cérébrales meurent rapidement et ne sont pas remplacées ; il existe cependant un temps très bref pendant lequel les cellules peuvent être sauvées en rétablissant l’arrivée de sang.

L’AVC est la première cause de handicap physique de l’adulte, la 2ème cause de déclin cognitif et la 3ème cause de mortalité. Chez la femme, l’AVC est la première cause de mortalité en France.
On estime à 500 000 le nombre de personnes atteintes en France et 150 000 nouveaux cas sont évalués chaque année soit donc 10 000 nouveaux cas en Bretagne par an.
Ces AVC peuvent être de nature ischémique (Accident Ischémique Cérébral ou infarctus cérébral représentant 80% des AVC) ou de nature hémorragique (accident hémorragique cérébral ou hématome cérébral représentant 20% des AVC.
Les accidents Ischémiques cérébraux peuvent être transitoires (durée moins d’une heure) et malgré leur récupération imposent une prise en charge également urgente (syndrome de menace d’un AVC constitué).

Quelles sont les manifestations de l’AVC ?
Elles doivent être connues du public pour répondre dans les meilleurs délais à toute suspicion d’AVC devant les symptômes suivants :
– une faiblesse musculaire ou une paralysie,
– une perte de sensibilité,
– une difficulté du langage,
– un trouble visuel,
– un mal de tête d’apparition brutale, inhabituel et très intense,
– une perte d’équilibre ou de coordination des mouvements des membres, un trouble de la conscience pouvant aller de la somnolence au coma.

Que faire ?
Appeler immédiatement le 15. Une réactivité en moins de 4 heures s’impose, une prise en charge immédiate dans un environnement adapté peut diminuer le risque de décès ou d’invalidité grave. Il s’agit d’une véritable course contre la montre dans toutes les phases de la prise en charge. Cette réactivité immédiate permet d’envisager un traitement par thrombolyse (pour dissoudre le caillot comme cela se pratique dans le traitement de l’infarctus du myocarde). Au-delà de 4 heures le risque de provoquer une hémorragie cérébrale sur l’infarctus cérébral contre-indique son utilisation plus tardive. C’est dire la nécessité d’une organisation particulière pour répondre aux AVC dans un délai si court (il est par exemple de 6 heures pour l’infarctus du myocarde) d’autant qu’il est nécessaire d’avoir dans ce temps une imagerie par résonance magnétique nucléaire ou un scanner.

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