Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Incubateur de diagnostic pour IRM : un nouvel outil de dépistage en néonatologie

Depuis quelques mois, le service de Pédiatrie B du Professeur Patrice Morville s’est équipé d’un incubateur pour examens par IRM. Seule une centaine de centres de néonatologie dans le monde dispose d’un système aussi sophistiqué. En France, le CHU de Reims est le premier établissement à s’être doté de cet appareil qui accroît les possibilités diagnostiques tout en préservant le confort des bébés prématurés. Sensible aux enjeux de la médecine néonatale, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Champagne-Ardenne a financé cet appareil pour un montant de 250 000 euros.

Depuis quelques mois, le service de Pédiatrie B du Professeur Patrice Morville s’est équipé d’un incubateur pour examens par IRM.  Seule une centaine de centres de néonatologie dans le monde dispose d’un système aussi sophistiqué. En France, le CHU de Reims est le premier établissement à s’être doté de cet appareil qui accroît les possibilités diagnostiques tout en préservant le confort des  bébés prématurés. Sensible aux enjeux de la médecine néonatale, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Champagne-Ardenne a financé cet appareil pour un montant de 250 000 euros.
Le pronostic neurologique : enjeu majeur de la médecine néonatale
souffrance cérébrale associée à un accouchement difficile et naissance en état de mort apparente ; malformations cérébrales… Toute la population des enfants vulnérables – prématurissimes < 26 semaines et grands prématurés < 32 semaines  est concernée.
Les différentes séquences d’IRM sont d’un apport considérable à l’analyse de l’état cérébral et peuvent contribuer à établir un pronostic précoce, essentiel à la conception des soins en réanimation et à la décision éthique. Par opposition, le scanner cérébral, très irradiant, donne peu d’informations sur l’état cérébral. L’imagerie cérébrale intègre ces éléments de pronostic sur l’avenir neurologique de l’enfant, la nécessité d’un suivi ou d’une prise en charge précoce.
Principal atout de l’incubateur pour examens par IRM : Des examens réalisés en toute sécurité avec une surveillance monitorée, dans une ambiance compatible avec les besoins de l’enfant (température et humidification).
Installé dans le service de réanimation avec les moyens appropriés, ventilation mécanique, CPAP nasale et oxygénation, perfusion, l’enfant est transporté sur le site de l’IRM, confortablement installé, la tête immobilisé par des mousses dans l’antenne 3T, l’isolant ainsi du bruit. 
Sur le site, l’incubateur est posé sur le plateau et introduit dans l’aimant. Une armoire amagnétique pousse-seringue – financée par le Comité Américain qui soutient l’American Memorial Hospital du CHU de Reims depuis sa création – permet la poursuite des traitements. L’examen peut ainsi être effectué rapidement et en toute sécurité sous surveillance monitoire du rythme cardiaque et de la saturation par un capteur néonatal.
Il n’y plus ainsi de manipulations inutiles et délétères, plus de changement d’environnement ni de variation de température : « Lorsque l’on commence l’examen, l’enfant est calme, on va donc plus vite et les résultats sont de meilleure qualité d’une part grâce à la qualité de l’antenne et d’autre part en raison du calme de l’enfant », conclut le Professeur Morville. Surtout, cela permet de réaliser des examens concernant des situations extrêmement graves, examens qui n’étaient pas réalisables auparavant.
Il est envisagé l’achat d’une antenne corps entier afin de pouvoir également réaliser des IRM thoraciques et abdominales, précieuses au diagnostic des malformations cardiaques et respiratoires, aux malformations uro-génitales ou abdominales.
Pour Patrice Morville : « La combinaison de ces techniques nous donnent aujourd’hui des renseignements extraordinaires concernant des situations particulièrement complexes et qui engagent la vie des patients et de leur famille. Confrontés à ces situations, les précisions anatomiques et fonctionnelles qui nous sont fournies objectivent l’information sur le pronostic, le traitement et les modalités du suivi. C’est un immense progrès pour cette population.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.