Une étude à paraître dans l’International Journal of Cardiology apporte un nouvel éclairage sur le rôle joué par les traitements hypolipidémiants par statines chez les personnes présentant un infarctus.
Grâce au Registre MONICA créé en 1985 pour recenser très précisément tous les infarctus du myocarde survenant en Haute-Garonne, dans le Bas-Rhin et dans la Communauté Urbaine de Lille, 2 000 personnes âgées de 35 à 75 ans, victimes d’un infarctus du myocarde, ont intégré la cohorte suivie par le Professeur Jean Ferrières du pôle cardiovasculaire et métabolique de l’hôpital Rangueil. Il ressort que les statines (traitements permettant de réduire le taux de cholestérol présent dans le sang) utilisées dans la prévention des risques d’infarctus des personnes présentant un excès de cholestérol, mais sans antécédent de maladie coronaire, diminuent la gravité de leurs accidents cardiaques. Autre enseignement de grande valeur : ce traitement se révèle efficace avec ou sans maladie coronaire.
En effet, des formes moins graves d’infarctus ont été constatées chez les patients de l’étude bénéficiant du traitement par statines, par rapport aux autres personnes victimes d’infarctus mais sans traitement.
Cette recherche a aussi démontré une diminution de 40 % des arrêts cardiaques ou des insuffisances cardiaques et une mortalité à un an également en baisse de 40 % chez les sujets traités.
Ainsi, l’observance régulière du traitement par statines pour une personne présentant un excès de cholestérol est primordiale, car c’est peut-être ce traitement qui lui sauvera un jour la vie, en cas d’infarctus.
Les chiffres de l’infarctus en France
– 120 000 d’infarctus/an en France :
– nombre de décès par infarctus : 40 000
– âge moyen des patients victimes d’infarctus : 64 ans
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.