Infections nosocomiales : le service d’endoscopie digestive certifié

Le service d'endoscopie digestive de l'hôpital Bon Secours à Metz a été certifié ISO 9001 / 2000 pour « le traitement, le contrôle et la mise à disposition des endoscopes, la gestion et les mise à disposition des accessoires associées ». Label décerné par l'Association Française pour l'Amélioration et le Management de la qualité (AFAQ), le 21 janvier 2008.

Le service d’endoscopie digestive de l’hôpital Bon Secours à Metz a été certifié ISO 9001 / 2000 pour « le traitement, le contrôle et la mise à disposition des endoscopes, la gestion et les mise à disposition des accessoires associées ». Label décerné par l’Association Française pour l’Amélioration et le Management de la qualité (AFAQ), le 21 janvier 2008.

L’endoscopie consiste en l’exploration de l’ensemble du tube digestif grâce à l’introduction d’un tube souple retransmettant l’image obtenue par une micro caméra placée à son extrémité : l’endoscope. Cet appareil doit être stérilisé après chaque examen, du fait de son architecture complexe et des matériaux utilisés, la décontamination de l’appareil est complexe et longue (plus d’une heure avant chaque examen).

Le risque de transmission nosocomiale a toujours été au centre des préoccupations du service d’endoscopie digestive de l’hôpital Bon Secours à Metz, qui a élaboré depuis une vingtaine d’année ses propres protocoles, régulièrement réactualisés. La démarche de certification ISO 9001/2000 a débuté en 2005.

Cette norme internationale s’appuie sur un référentiel exigent et reconnu. Elle est fréquemment utilisée dans le secteur de l’industrie et des services. En revanche, elle reste rare dans le domaine de la santé et exceptionnelle dans les services de soins aux patients.

La certification : un « plus » pour le patient
Garantie d’engagement de l’équipe dans la lutte contre les infections nosocomiales, la certification est une « assurance-qualité » contre le risque de transmission infectieuse.
Ce label rassure. Il est synonyme de remise en cause permanente et dynamique d’amélioration continue des pratiques du service, d’écoute du patient et d’évaluation de sa satisfaction.

La certification : « un plus » pour l’équipe
Cette reconnaissance valorise les compétences et le savoir faire de l’équipe. Les pratiques sont harmonisées et leurs évaluations reposent sur une approche factuelle. La détection des dysfonctionnements permet une analyse rapide des problèmes avec mise en place d’actions préventives et correctrices, témoignant d’une dynamique d’amélioration continue. Enfin, la maîtrise des risques est renforcée (hygiène, sécurité sanitaire, risques pour le personnel) et cette sécurisation des pratiques contribue à prévenir le risque juridique.
En interne, cette exigence motive les collaborateurs, elle oblige à former les nouveaux agents et conforte de fait la pérennité des acquis. Quant aux relations avec les services partenaires, elles s’en trouvent améliorées, qu’il s’agisse de la direction de la logistique, des achats et de l’hôtellerie, de la pharmacie, du biomédical, du laboratoire de bactériologie ou de la stérilisation

Au niveau de l’établissement, la certification atteste de la dynamique de la lutte contre les infections hospitalières. Le label donne une image positive de l’organisation et de son efficience et confirme la qualité du service médical rendu aux patients.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.