Innovation médicale : Le Fibroscan

Le Centre d'Hépato-Gastro-Entérologie (CHGE) du CHU de Clermont-Ferrand a fait l'acquisition d'un nouvel équipement qui constitue un réel progrès dans le diagnostic des pathologies du foie : le FIBROSCAN. Seuls cinq CHU bénéficient de cette technologie à ce jour en France.

Le Centre d’Hépato-Gastro-Entérologie (CHGE) du CHU de Clermont-Ferrand a fait l’acquisition d’un nouvel équipement qui constitue un réel progrès dans le diagnostic des pathologies du foie : le FIBROSCAN. Seuls cinq CHU bénéficient de cette technologie à ce jour en France.

Lorsque le foie est attaqué par l’alcool ou par des virus ses cellules se transforment en tissus fibreux (fibrose) présentant une moindre élasticité. La mesure de l’élasticité des tissus hépatiques est un élément diagnostic essentiel pour évaluer les atteintes hépatiques ainsi que l’efficacité de leur traitement. Jusque là, seule une biopsie hépatique permettait ce type de mesures. La biopsie est un examen délicat, pratiqué sous anesthésie locale, qui consiste en un prélèvement d’un minuscule échantillon des tissus hépatiques à l’aide d’une aiguille.
Elle entraîne une hospitalisation de 10 à 24 heures

Le FIBROSCAN constitue une véritable alternative à la biopsie grâce à l’utilisation d’ultrasons appliqués à la surface de la peau et dont l’appareil va mesurer la vitesse de propagation dans les tissus. L’examen est totalement indolore et ne dure que quelques minutes. Cette nouvelle technologie appelée «élastométrie impulsionnelle» ouvre de nouvelles perspectives diagnostiques et apporte un réel confort pour les patients. Sa facilité d’emploi la destine aussi au diagnostic précoce et à la prévention.

Comme toute innovation médicale, le FIBROSCAN fait l’objet de nombreuses séries d’évaluations sur différents types de pathologies. D’ores et déjà utilisée dans le cadre de l’hépatite C, cette technique est donc appelée à être étendue à d’autres pathologies.

Au CHU de Clermont-Ferrand, la technique du FIBROSCAN est mise en oeuvre dans le service du Professeur BOMMELAER par le Docteur Armand ABERGEL. Son acquisition a pu être finalisée dans le cadre d’un contrat interne entre la Direction du CHU et le service luimême concrétisant ainsi de nouveaux modes de gestion hospitalière.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

Dossier : l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

L’Accident Vasculaire Cérébral touche 150 000 personnes par an. Responsable de 110 000 hospitalisations selon le ministère de la santé, cet arrêt soudain de la circulation sanguin à l’intérieur du cerveau représente la troisième cause de décès chez l’homme et deuxième chez la femme, soit au total 30 000 décès par an. En France, plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles suite à un AVC.

AVC : la promesse d’une prise en charge en moins de dix minutes

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Coup d’oeil sur le métier d’infirmière formatrice

Isabelle Teurlay-Nicot est infirmière formatrice auprès des aides-soignants à l’IMS (Institut des Métiers de la Santé) du CHU de Bordeaux. Un métier qui ne se limite pas seulement à la notion d’apprentissage. En juillet dernier, elle a accepté de revenir sur cette profession ou se mêlent expertise médicale et pédagogie.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.