Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Insuffisance cardiaque – la stimulation du nerf vague : nouvelle option thérapeutique ?

Une nouvelle méthode de traitement électrique de l’insuffisance cardiaque fait l'objet d'une étude clinique internationale organisée par le Pr Faïez Zannad du CHU de Nancy*. 96 patients implantés de stimulateurs du nerf vague dans environ 25 centres en Europe seront suivis dans le cadre de « NECTAR-HF », étude prospective, randomisée, multicentrique et internationale de faisabilité clinique. Les premières implantations ont été effectuées simultanément fin septembre 2011 par le Dr Mazen Elfarra à l’Institut lorrain du cœur et des vaisseaux Louis Mathieu du CHU de Nancy (investigateur principal Pr Zannad) et à Barcelone, à l'Hospital Clinic par le Dr Jordi Rumià (investigateur principal Dr Maria Angeles Castel Lavilla).

Une nouvelle méthode de traitement électrique de l’insuffisance cardiaque fait l’objet d’une étude clinique internationale organisée par le Pr Faïez Zannad du CHU de Nancy*. 96 patients implantés de stimulateurs du nerf vague dans environ 25 centres en Europe seront suivis dans le cadre de « NECTAR-HF », étude prospective, randomisée, multicentrique et internationale de faisabilité clinique. Les premières implantations ont été effectuées simultanément fin septembre 2011 par le Dr Mazen Elfarra à l’Institut lorrain du cœur et des vaisseaux Louis Mathieu du CHU de Nancy (investigateur principal Pr Zannad) et à Barcelone, à l’Hospital Clinic par le Dr Jordi Rumià (investigateur principal Dr Maria Angeles Castel Lavilla).  
« Stimuler le nerf vague dans la région cervicale est couramment utilisé pour traiter l’épilepsie et la dépression ; or, des données pré-cliniques prometteuses montrent que cette thérapie peut aussi aider des patients souffrant d’insuffisance cardiaque » explique le Pr Zannad. NECTAR-HF vérifiera si la stimulation du nerf vague peut rétablir l’équilibre nerveux autonome et donc améliorer la fonction cardiaque d’augmentation de la capacité à l’effort et inhiber la progression de l’insuffisance cardiaque. Composé des systèmes nerveux sympathique et parasympathique, le système nerveux autonome, est responsable de la régulation inconsciente des organes internes et des glandes. Un déséquilibre chronique est considéré comme facteur de risque pour la progression de l’insuffisance cardiaque et des événements cardiovasculaires indésirables.
Cette nouvelle technologie s’appuie sur les capacités de la société américaine Boston Scientific, promoteur de cette étude, dans le traitement du rythme cardiaque en utilisant la technologie développée pour les sondes et la neuromodulation.

23 millions de personnes concernées dans le monde et 1 million en France

L’insuffisance cardiaque congestive affecte près de 23 millions de personnes dans le monde entier, avec environ 2 millions de nouveaux patients diagnostiqués chaque année. Malgré les progrès considérables au cours des deux dernières décennies dans le traitement pharmacologique et avec les dispositifs médicaux, l’insuffisance cardiaque reste l’une des principales causes de morbidité et de mortalité aux États-Unis et la plupart des pays européens.
En France, on compte chaque année 175 000 hospitalisations pour insuffisance cardiaque dont 7 500 en Lorraine. Le CHU de Nancy est un des sites pionniers pour la prise en charge de cette maladie. La Lorraine s’est aussi organisée, grâce au réseau de soins ICALOR (Insuffisance Cardiaque en Lorraine) pour la prise en charge en soins continus de cette maladie dans le cadre d’une filière Hôpital-Ville.
Liens d’intérêts
Pr Faïez Zannad est consultant et directeur du Comité de Direction de l’Étude NECTAR-HF réalisée par la société Boston Scientific
Le CHU de Nancy ne déclare aucun lien d’intérêts avec la société Boston Scientific
Ni le CHU, ni l’éditeur de RESEAU CHU n’ont reçu de rémunération pour publier cet article

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de Saint-Etienne : 40 centres maladies rares labellisés

Le mois dernier a eu lieu la Journée internationale des maladies rares. L’occasion pour le CHU de Saint-Etienne d’annoncer la labellisation pour cinq ans de quarante centres d’expertise, tous dédiés à la prise en charge de ces pathologies. Une décision ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en termes de prise en charge et de suivi des patients.

Au CHU de Nîmes, on veille à la qualité du sommeil

Ce mois de mars a été marqué par la 24e Journée internationale du sommeil, encadrée au CHU de Nîmes par le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture et l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). L’occasion pour ces deux acteurs de revenir sur les gestes simples à mettre en place pour favoriser un bon sommeil, notamment l’activité physique.