Suppression du délai de réflexion d’une semaine avant l’interruption volontaire de grossesse (IVG), accès à une information objective. Engagé aux côtés des femmes désirant une IVG, le CHU de Toulouse a assoupli son organisation en facilitant les prises de rendez-vous et en pratiquant les IVG le week-end. C’est ainsi que le CHU entend remplir sa mission de recours et de service public, satisfaisant aux nouvelles dispositions sur l’IVG issues de la loi de modernisation du système de santé du 26/01/2016. Ces modalités de travail très réactives ont été présentées à l’occasion du bilan d’activité de l’unité.
730 IVG en 2015, 839 IVG en 2014, 885 IVG en 2013 soit une baisse de 21% en deux ans. Le CHU de Toulouse constate aussi une légère diminution de l’IVG en hospitalisation liée au développement de l’IVG médicamenteuse de plus en plus pratiquée en cabinet de ville et à la pédagogie de la contraception réalisée par l’ensemble des acteurs, libéraux comme publics.
L’IVG : une activité réalisée au CHU de Toulouse essentiellement en chirurgie ambulatoire et hospitalisation de jour
L’essentiel de l’activité d’IVG s’est déroulée dans l’unité d’hôpital de jour d’orthogénie (42,5 %) et en chirurgie ambulatoire d’orthogénie (55 %) de l’hôpital Paule de Viguier. Des rendez-vous disponibles et une organisation fonctionnant même le week-end pour assurer la qualité des soins dans le respect de la législation « Nous avons fait le point sur les rendez-vous disponibles en consultation pour une IVG. Il reste tous les jours des créneaux au mois de février et en mars. Nous prenons tout le monde en charge et réalisons des IVG tardives. Nous n’avons jamais fait partir une patiente en Espagne si les délais légaux sont respectés. Nous assurons pleinement notre rôle de service public » précise le médecin responsable du groupe d’activité de Gynécologie de l’hôpital Paule de Viguier. « Pour garantir une prise en charge de qualité et conforme à la règlementation en particulier en ce qui concerne les délais, le CHU de Toulouse assure des IVG médicamenteuses et chirurgicales le week-end. Pour cela, un chirurgien d’urgence est toujours disponible avec du personnel d’astreinte pour les patientes proches du terme légal pour les IVG. Nous avons aussi renforcé le soutien à cette activité avec le recrutement récent d’un gynécologue supplémentaire. Les patientes sont très satisfaites de notre prise en charge et de notre accompagnement.»
En savoir plus sur l’IVG médicamenteuse
L’IVG médicamenteuse peut être pratiquée au sein d’un établissement de santé, dans un cabinet de ville, dans un centre de planification ou dans un centre de santé. En médecine de ville, elle peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse (soit au maximum 7 semaines après le début des dernières règles). En établissement de santé, ce délai peut être prolongé jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le début des dernières règles).
IVG : le point sur la législation
En France, une IVG peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14 semaines après le 1er jour des dernières règles. Afin que les délais soient respectés, il est important, lorsque la décision de recourir à une IVG est prise, d’engager les démarches rapidement.
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.