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Juillet 2011 : L’épidémie E. Coli se termine sur un bilan alourdi – Activités et tarifs des établissements en ligne sur ameli-direct – Réduction des déficits hospitaliers

En cette période estivale, l'actualité des CHU est assombrie par l'épidémie E. Coli à l'origine d'un décès à Bordeaux. Les médias retiennent aussi le lancement d'une nouvelle version plus complète du site ameli-direct qui renseigne le patient sur le nombre d'actes réalisés par chaque établissement, ses indices qualité et en prime une information claire sur les tarifs... Enfin, pas de trève pour les questions budgétaires suivies de près par la presse économique.

En cette période estivale, l’actualité des CHU est assombrie par l’épidémie E. Coli à l’origine d’un décès à Bordeaux. Les médias retiennent aussi le lancement d’une nouvelle version plus complète du site ameli-direct qui renseigne le patient sur le nombre d’actes réalisés par chaque établissement, ses indices qualité et en prime une information claire sur les tarifs… Enfin, pas de trève pour les questions budgétaires suivies de près par la presse économique.

Bactérie E. Coli

Début juillet, une femme de 78 ans décède à Bordeaux. L’annonce émise par l’AFP du 2 juillet, est largement reprise sur Le JDD du 3 juillet, les chaînes de TV et de radio, le Figaro, le Monde et Libération du 4 juillet… Du 4 au 9 juillet, l’AFP suit quasiment au jour le jour, l’état de santé des 6 enfants, dont un bébé de 7 mois, toujours hospitalisés au CHRU de Lille et des 4 adultes pris en charge au CHU de Bordeaux, tous victimes de l’épidémie Escherichia coli. Le 27 juillet, l’AFP et le JDD annoncent que plus aucun patient n’est hospitalisé à Lille. Mais un petit garçon de 2 ans a été transféré à Amiens. Il a récupéré ses fonctions rénales "mais son état neurologique reste grave". Le 28 juillet, France 2 note sur son site que "L’épidémie causée par la bactérie E.Coli, responsable de la mort de 126 personnes en Europe (sur plus de 4 000 cas rapportés NDLR), est considérée comme finie". A l’appui de cette information, le bulletin hebdomadaire de l’Agence régionale de la santé du Nord/Pas-de-Calais qui indique que "L’absence de cas récent (aucun depuis le 15 juillet NDLR) et le retrait des produits potentiellement contaminés suggèrent que cette alerte est contrôlée". Enfin le 29 juillet, l’Institut de veille sanitaire (InVS) en Aquitaine considère que "L’épidémie de bactérie E. coli qui avait sévi en juin à Bordeaux est totalement éteinte" écrit l’AFP. A Bordeaux, "la dernière patiente tirée d’affaire" reprend les Echos le même jour.

Du nouveau sur le web 

Les questions angoissantes « Où et par qui me faire opérer ? Combien cela va-t-il me coûter ? » que se posent tous les malades trouvent enfin une réponse rapide sur http://ameli-direct.ameli.fr
Le slogan du site "Je choisis avant de consulter" pourrait être "Je m’informe et compare avant de choisir". De simple répertoire des établissements de soins et des médecins,  le site internet de l’Assurance maladie, devient une aide précieuse au choix d’un établissement ou d’un praticien. La nouvelle version du site renseigne sur le nombre d’actes (un bon niveau est souvent un gage de qualité), sur les tarifs (coût de l’hospitalisation, montant du remboursement et reste à charge), sur la durée moyenne de séjour et sur la qualité de l’étblissement.  Une initiative saluée par l’AFP, TF1, Libération et les Echos du 26 juillet . Le 30 juillet, France-Soir va à l’essentiel "Ameli.fr : Comment se faire soigner pour pas cher"
Pour chaque praticien libéral la fiche précise s’il pratique des honoraires libres ou conventionnés, les montants remboursés par la Sécu et s’il accepte la carte Vitale pour le tiers payant. L’économie peut être énorme constate Daniel Rosenweg dans le Parisien du 27 juillet. "Dans le XVIe à Paris, un gynéco-obstétricien facture ses accouchements « entre 914 € et 2814 € ». Dans 8 cas sur 10, précise le site, les honoraires sont inférieurs à 2314 €. Un confrère voisin, conventionné, facture le même acte 313,50 €, soit le tarif remboursé par la Sécu. D’où l’intérêt de comparer.. " Les données sont désormais disponibles sur 1.800 actes, contre seulement 100 dans la précédente version du site, explique l’assurance maladie à l’AFP ».  Et les excès tarifaires rapidement identiés.
Pour les établissements, des indicateurs indispensables pour se faire une opinion sont recensés sous l’onglet « infos qualité » : la prise en charge de la douleur, de la fin de vie, l’hygiène, le respect des droits des patients, l’hôtellerie, la restauration. Ces scores, extraits des référentiels établis par la Haute autorité de santé (HAS) sont notés sur 10 et comparés à la moyenne nationale. Actuellement les données 2009 sont en ligne.

Les Echos prend le pouls de la santé financière des hôpitaux et publie deux articles 

Le 4 juillet, Marie-Annick Dépagneux reprend les résultats de l’état prévisionnel des dépenses et des recettes des Hospices Civils de Lyon. Estimé à 45,3 millions d’euros en 2011, « le déficit aura encore des conséquences sur l’emploi » annonce la correspondante qui cite le chiffre de 200 médecins équivalents temps plein en moins. Elle remarque également que malgré ces contraintes budgétaires, le CHU de Lyon a pu mener à bien une vingtaine d’opérations de constructions-rénovations. 
Dans le second papier plus général, daté du 7 juillet, Vicent Collen confirme que la réduction du déficit des hôpitaux se fait au prix d’importantes suppressions d’effectifs. Selon la FHF : les 1 006 hôpitaux publics « ont totalisé 460 millions d’euros de déficit en 2010 ; une amélioration de 14% par rapport aux 535 millions enregistrés un an plus tôt*. Les CHU affichent des performances meilleures que cette moyenne nationale. Leurs pertes passent de « 420 millions d’euros en 2009 à 334 en 2010 » soit une baisse de 20%. Lille est proche de l’équilibre, les HCL, de Nantes, de Nice améliorent sensiblement leurs comptes Par contre Nancy et l’AP-HP « peinent à progresser ».  Interrogé Alain Hériaud, président de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU, confirme pour les CHU « Si les projections sont réalisées, on reviendra au niveau de déficit de 2009 ». Gérard Vincent, délégué général de la FHF souligne que « la réduction des déficits s’explique surtout par des suppressions de postes ». Près de 10 000 départs n’ont pas été remplacés en 2009, année où les effectifs hospitaliers ont commencé à reculer. Selon la FHF, la contraction du personnel s’est probablement accentuée en 2010 et « il se pourrait même que le déficit se creuse à nouveau du fait de l’augmentation systématique des charges « d’au moins 3% par an ». Le retour à l’équilibre prévu pour 2012 semble compromis.
En économie toujours, à signaler l’article de l’Humanité du 8 juillet consacré à « La sous-traitance un enjeu financier pour les hôpitaux ». Il s’agit de la sous-traitance du codage des actes médicaux qui pourrait être confiée au privé et échapper aux départements d’information médicale.

Sujet sensible et pourtant rarement abordé le mal-être des médecins est entendu par 20 minutes dans son édition du 12 juillet. 

La question se pose avec acuité après le suicide d’un interne au CHU de Rouen et d’un infirmier quelques jours auparavant.

La colère des surriradiés de Toulouse qui craignent un non lieu  a retenu l’attention de l’AFP du 7 juillet et de La Croix 11 juillet.

 Le journal relate l’information transmises par les juges d’instruction à l’avocat des 80 irradiés représenté par l’association « Irradiés 31 » : « l’affaire pourrait se conclure par la relaxe, l’erreur commise par le CHU de Toulouse  ne constituant pas une faute pénale ». La décision de la tenue d’un éventuel procès sera connue début 2012. « Le CHU de Toulouse est accusé d’être à l’origine de la surriradiation de 145 personnes entre 2006 et 2007 » précise le tabloïde.

A retenir également :

L’article de Sandrine Cabut dans le Figaro du 2 juillet présente le nouveau traitement prometteur du cancer de la prostate, la photothérapie dynamique, expérimenté par le Pr Abdel-Rhamène Azzouzi, au CHU d’Angers. Le chirurgien qui déjà opéré près de 70 patients avec cette technique plaide pour le développement de traitements moins agressifs. Selon lui, « il y a encore trop de prostatectomies radicales ». L’étude est aussi mise en avant sur le site de Paris Match du 27 juillet.
L’annonce d’un larynx artificiel bientôt à l’essai dans le Figaro du 15 juillet. Les patients du Pr Christian Debry, chirurgien au CHU de Strasbourg, seront les premiers à le tester indique Martine Lochouarn. L’objectif est d’éviter la trachéotomie définitive grâce à une reconstitution totale du larynx qui associe techniques chirurgicales et utilisation de biomatériaux poreux.
Marie-Georges Fayn


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