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La 1ère étude en France sur les effets des plateformes vibrantes

La 1ère étude en France sur les effets des plateformes vibrantesLes plateformes vibrantes professionnelles ont-elles un effet bénéfique sur la fragilité osseuse ? L'étude clinique « VibrOs » tente de répondre à cette question. "Les premiers résultats s'avèrent prometteurs !" s'enthousiasme le Dr Laurence Pouget-Vico qui dirige le laboratoire de biologie du tissu osseux(LBTO).

Les plateformes vibrantes professionnelles ont-elles un effet bénéfique sur la fragilité osseuse ? L’étude clinique « VibrOs » tente de répondre à cette question. "Les premiers résultats s’avèrent prometteurs !" s’enthousiasme le Dr Laurence Pouget-Vico qui dirige le laboratoire de biologie du tissu osseux(LBTO).

Vibros étudie l’impact des plateformes vibrantes professionnelles sur la fragilité osseuse

Une augmentation conséquente de la masse osseuse (jusqu’à 37 %) a été constatée lors d’études menées aux Etats-Unis sur l’impact des plateaux vibrants mais uniquement sur des animaux. On sait également que les cosmonautes russes utilisent ces plateformes vibrantes après leurs expéditions dans l’espace ainsi que les sportifs de haut niveau après une compétition.
Chercheur à l’Inserm et spécialiste de l’ostéoporose, le Dr Laurence Pouget-Vico qui dirige le LBTO a pensé que ces plateformes vibrantes pouvaient prévenir cette pathologie.

Une étude prometteuse
L’étude stéphanoise est ambitieuse car elle concerne 240 femmes, âgées entre 55 et 75 ans, sédentaires (effectuant moins de 2 heures d’activité physique par semaine) et présentant une fragilité osseuse non traitée par médicament. Un groupe de 120 personnes effectue trois séances par semaine d’un quart d’heure sur une plateforme « powerplate » encadrées par un coach. Les sujets doivent effectuer 130 séances pendant 12 mois puis cesser toute activité sportive pendant les six mois suivants afin de vérifier si les bénéfices persistent. L’autre groupe ne participe à aucune séance.

En revanche, l’ensemble des 240 sujets bénéficie d’un suivi médical poussé pendant les deux années que dure l’étude (exploration fonctionnelle osseuse, scanner à haute résolution de la cheville et du poignet, prise de sang avec marqueurs osseux, calcul de la force musculaire et posturale et contrôle de l’équilibre).

Après quatre mois d’expérience, le ressenti des sujets est déjà très positif : les dames se sentent plus musclées et en meilleure forme et déclarent avoir les jambes moins lourdes.
« Une augmentation du diamètre osseux, même minime, serait formidable » pour le Dr Laurence Pouget-Vico qui place beaucoup d’espoir dans cette activité physique facile à pratiquer, à condition qu’elle soit bien encadrée comme tout sport. Elle pourrait aussi peut-être permettre de potentialiser certains traitements médicamenteux.
Le Dr Laurence Pouget-Vico pense que l’étude ouvre la voix à d’autres champs d’investigation, comme l’impact sur le système neurovasculaire et lymphatique, le rapport masse maigre/masse grasse ou le handicap.

L’étude « VibrOs » a été lancée en juin dernier par les services de Rhumatologie, de Médecine Physique et de Réadaptation, le Centre d’Investigation Clinique / Epidémiologie Clinique (CIC-EC, INSERM CHU) du CHU de Saint-Etienne et les laboratoires de l’Université Jean Monnet de Biologie du tissu osseux (INSERM -LBTO), de Physiologie de l’exercice physique (LPE) et d’analyse des signaux et processus industriels (LASPI) ainsi que le centre de santé Carmi/Filieris.

Fragilité osseuse, l’ostéoporose touche 30% des femmes de plus de 65 ans. Elle est également responsable de 145 000 fractures par an. Cette fragilisation musculo-squelettique constitue un problème de santé publique qui va en s’aggravant en raison de l’allongement de la durée de vie et de la sédentarité.
Les sports à impact, comme le jogging ou le tennis, permettent de lutter contre la perte osseuse. Cependant, ces activités sont parfois difficiles à pratiquer, notamment pour les personnes âgées. Des traitements médicamenteux existent et réduisent de moitié les fractures. Néanmoins ils ont leur limite et il est parfois difficile de suivre un traitement à très long terme.

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