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La culture, complément du soin

Encouragé par l'Agence Régionale de l'Hospitalisation et la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de Loire et dans le droit fil du programme interministériel « Culture à l'hôpital », le CHU d'Angers embellit la scène hospitalière d'émotions créatrices. Expression de la volonté d'ouverture sur la Cité et reconnaissance de la dignité humaine, la culture figure parmi les axes essentiels de la politique de l'établissement. Cet engagement repose sur des partenariats originaux, sur des projets transversaux et collectifs, sur la valorisation d'un patrimoine exceptionnel et… sur l'implication du personnel sans qui aucune manifestation artistique ou culturelle ne pourrait voir le jour.

Encouragé par l’Agence Régionale de l’Hospitalisation et la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de Loire et dans le droit fil du programme interministériel « Culture à l’hôpital », le CHU d’Angers embellit la scène hospitalière d’émotions créatrices. Expression de la volonté d’ouverture sur la Cité et reconnaissance de la dignité humaine, la culture figure parmi les axes essentiels de la politique de l’établissement. Cet engagement repose sur des partenariats originaux, sur des projets transversaux et collectifs, sur la valorisation d’un patrimoine exceptionnel et… sur l’implication du personnel sans qui aucune manifestation artistique ou culturelle ne pourrait voir le jour.

Symbole intemporel de la solidarité, l’hôpital vit au rythme de la condition humaine : naissance, maladie, souffrance, soulagement, accident, guérison, accompagnement, décès…. Les équipes explorent le souffle de la vie, intensément ; dans cette quête ontologique, la création artistique a toute sa place.

Au CHU d’Angers, la relation culturelle prend les formes les plus variées à l’image de la diversité des pratiques. L’opération des « Mots zé des Sons » en est un des exemples les plus marquants. Ainsi depuis plus de 2 ans, des musiques de tous horizons résonnent dans les couloirs des services de soins, dans les halls, au restaurant du personnel… Des conteuses transportent enfants, adultes, personnes âgées vers les pays imaginaires, pour le plaisir. Une façon de s’évader même quand on ne peut pas sortir de sa chambre… L’initiative soutenue par la Caisse d’Epargne des Pays de Loire, et l’association culturelle du CHU « Entr’Art », prend racine dans les services avec l’apparition de référents musique ou conte…

Parallèlement, un atelier animé par l’artiste peintre Lulu pour des patients alcoolo dépendants révèle les potentialités insoupçonnées de ces patients. La bibliothèque du CHU a son catalogue et se fait fort de livrer en 24h l’ouvrage commandé par le patient… La culture, c’est aussi la protection du patrimoine architectural et du mobilier. La plupart des meubles anciens, réminiscences des vies antérieures de l’établissement, provient de l’ancienne communauté religieuse des Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul.

L’inspiration artistique saisit également les professionnels Un atelier théâtre a ouvert ses portes à une troupe d’acteurs hospitaliers. La peinture et la musique ont leurs émules : Frédéric Plisson, aide-soignant aquarelliste, Marie-Odile Raimbault, puéricultrice, choriste, Michel Poutier, cadre de santé et clarinettiste. La tapisserie s’expose dans les salles du CHU et séduit Dominique Coignard, cadre de santé et Marie-Christine Hueber, manipulatrice. Quant à la sculpture, elle est enseignée à la MJC d’Avrillé..

Il fallait un chef d’orchestre pour transformer ces différentes interprétations en une oeuvre cohérente. C’est pourquoi le CHU a recruté Anne Riou, attachée culturelle, musicienne et médiatrice. Il lui revient aussi de créer des liens entre l’établissement et les instances culturelles municipales et régionales.

Témoignages
L’art à l’hôpital interrompt la routine des soins et interpelle le patient sur un autre registre que celui de la maladie. « Mon identité d’infirmière m’amène à considérer le soin au-delà de la technique. La relation, l’aide, le soutien, le support ou la réinsertion sont aussi des soins qui doivent nous préoccuper (…) Dans le contexte de la maladie, le concept de soi (identité personnelle, sociale, image corporelle…) est perturbé, le plus souvent parce que le rôle social et l’image corporelle sont mis à mal. C’est là un des points forts de l’outil « culture ». Il va aider à resocialiser les personnes, les remettre en contact avec la vie « traditionnelle ». Pour moi cela vient en complémentarité du soin et de l’accompagnement relationnel. » Extrait des propos recueillis par Anne Riou auprès de Marie-Christine François, cadre supérieur de santé – Pôle hémato-néphrologie-transplantation et réanimation médicale.

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