Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

La Drépanocytose : principale maladie génétique reste mal connue

La drépanocytose reste une maladie rare en France, « mais elle est en constante augmentation », affirme le Dr Corinne Pondarré, pédiatre hématologue à l'Institut d'Hématologie et d'Oncologie Pédiatrique (IHOP). Chaque année plus de 350 enfants naissent avec une drépanocytose. C'est la maladie génétique la plus fréquemment dépistée en France, lors du dépistage néonatal.

La drépanocytose reste une maladie rare en France, « mais elle est en constante augmentation », affirme le Dr Corinne Pondarré, pédiatre hématologue à l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOP). Chaque année plus de 350 enfants naissent avec une drépanocytose. C’est la maladie génétique la plus fréquemment dépistée en France, lors du dépistage néonatal.

La drépanocytose : une maladie de l’hémoglobine
Egalement appelée hémoglobinose S, la drépanocytose est une maladie héréditaire du sang qui se caractérise par l’altération de l’hémoglobine, la protéine assurant le transport de l’oxygène dans le sang. La personne drépanocytaire ne fabrique qu’une hémoglobine anormale (hémoglobine S), qui forme des amas dans les globules rouges, qui deviennent alors fragiles et déformés.

Des symptômes dès le plus jeune âge
Dès l’âge de 2 à 3 mois, les complications peuvent apparaître. « Dépister et connaître la maladie permet de prévenir et de traiter de façon adaptée certaines complications », explique le Dr Pondarré. Il y a trois complications principales liées à la maladie : les infections, l’anémie et les crises douloureuses, appelées crises vaso-occlusives. Les infections peuvent être brutales et sévères. La fièvre chez un drépanocytaire doit toujours alerter et nécessite de consulter très rapidement un médecin. Les crises douloureuses les plus fréquentes se situent au niveau des os (membres, côtes et dos), mais peuvent aussi intéresser le ventre ou la poitrine. Lorsque les douleurs sont importantes, la personne drépanocytaire doit aller à l’hôpital pour y être soulagée, parfois par de la morphine.

Des traitements selon les complications
Aujourd’hui, vivre avec la drépanocytose est possible. La gravité des complications est cependant très variable d’une personne à une autre et demande des traitements adaptés : « L’Hydroxyurée reste le médicament le plus utilisé pour réduire la fréquence des crises douloureuses. L’anémie peut être profonde et nécessiter une transfusion parfois en urgence. Dans les formes sévères, les personnes drépanocytaires peuvent rentrer dans des programmes d’échanges transfusionnels : ceci revient à « changer leur sang », tous les deux mois, à vie ». La transplantation de moelle osseuse est le seul traitement actuellement disponible qui permet de guérir définitivement la maladie.

Le dépistage de la drépanocytose
Le dépistage néonatal permet de diagnostiquer la drépanocytose avant l’apparition des premières complications, afin de débuter, avant l’âge de trois mois, un traitement préventif des infections, et d’apprendre aux parents à reconnaître les signes précoces d’une complication grave de la maladie. « Nous convoquons les parents dans les premiers mois et leur apprenons à avoir les bons réflexes, comme faire boire abondamment l’enfant en cas de crise douloureuse, ou savoir quand une hospitalisation s’avère nécessaire ». Ces mesures ont permis de réduire de 15 à 30% la mortalité infantile. Rarement, la maladie peut être dépistée avant la naissance de l’enfant. « Mais le plus souvent, les parents ne savent pas qu’ils sont porteurs sains, et donc qu’ils peuvent transmettre la drépanocytose à leur enfant ».

Chacun de nous peut agir pour aider les drépanocytaires
En donnant régulièrement son sang.

La prise en charge de la maladie aux HCL
A Lyon, la drépanocytose est traitée à l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique, pour les enfants, et dans le service de médecine interne (Pavillon O) de l’hôpital Edouard Herriot.
N° des consultations à l’IHOP : 04 69 16 65 71
N° des consultations au Pavillon O : 04 72 11 75 65

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.