La filière de soins en Insuffisance Cardiaque, une innovation lyonnaise

A l'occasion de la Journée Européenne de l’Insuffisance Cardiaque du 7 mai, Lyon présente le traitement personnalisé et multidisciplinaire dispensé dans le cadre d'une filière de soins unique en France.

A l’occasion de la Journée Européenne de l’Insuffisance Cardiaque du 7 mai, Lyon présente le traitement personnalisé et multidisciplinaire dispensé dans le cadre d’une filière de soins unique en France.
L’insuffisance cardiaque est une maladie grave dans laquelle le cœur ne pompe pas le sang aussi bien qu’il le devrait. Le débit cardiaque ne couvre pas les besoins énergétiques de l’organisme (oxygène, nutriments), ce qui entraîne une accumulation de liquide dans les poumons et dans d’autres parties du corps, par exemple les jambes et l’abdomen. C’est une affection fréquente (1 million de personnes en France), et sévère, avec un risque vital élevé.
Pour cette affection chronique, il est indispensable d’instaurer une prise en charge individualisée et multidisciplinaire qui conjugue soins et médicaments adaptés avec des séances d’éducation thérapeutique. Un apprentissage qui aide le patient à mieux connaître sa maladie, ses traitements, à savoir s’alimenter et à choisir une activité sportive. En effet, un régime alimentaire sain, l’exercice physique et l’arrêt du tabac aident à diminuer les symptômes, empêchent la progression de l’insuffisance cardiaque et améliorent la qualité de vie au quotidien.

04 27 85 52 11 : un numéro de téléphone unique pour la filière Insuffisance Cardiaque

Pour optimiser leurs pratiques les cardiologues de l’Hôpital Louis Pradel ont conçu un programme de soins et imaginé une filière Insuffisance Cardiaque au CHU de Lyon. 400 patients sont suivis chaque année de la première consultation avec un cardiologue jusqu’à un bilan complet de 2 à 5 jours en hospitalisation.
Au cours du séjour de 2 à 5 jours, le patient bénéficie d’une consultation cardiologique complète avec échographie cardiaque de dernière génération et de techniques spécifiques (3D, strain…), d’un avis rythmologique dans l’éventualité de la pose d’un défibrillateur ou d’un stimulateur cardiaque, et de divers examens. Si besoin une consultation de génétique peut être proposée pour le patient et sa famille.
Le programme d’éducation thérapeutique (« PRETICARD ») comprend une consultation avec un médecin, une consultation personnalisée avec une diététicienne suivie d’un travail en groupe sur l’alimentation, une consultation personnalisée avec un kinésithérapeute avec conseils sur le type et la durée des exercices recommandés dans son cas, une éducation sur l’insuffisance cardiaque, ses traitements, les signes d’alerte…, enfin un avis psychologique si besoin. À l’issue de ces 2 jours d’éducation, le patient reçoit un fascicule regroupant tous les documents distribués qu’il pourra de nouveau consulter à son domicile, ainsi que la liste des objectifs de soins à atteindre. Ces objectifs seront réévalués à distance sur les plans médical, infirmier et diététique.
Ce bilan est encadré par une infirmière d’éducation thérapeutique. Pour la contacter, les médecins médecins cardiologues ou généralistes composent un numéro de téléphone unique, qu’il s’agisse de préparer une hospitalisation en vue d’un bilan de recours devant une insuffisance cardiaque de découverte, d’organiser une hospitalisation en cas de poussée d’insuffisance cardiaque, de demander l’avis spécialisé d’un médecin cardiologue spécialiste de la greffe cardiaque, d’un chirurgien ou d’un anesthésique spécialisé en vue d’une assistance ventriculaire gauche ou d’une chirurgie à haut risque .
La filière peut aussi répondre aux patients qui recherchent des informations et des conseils sur la maladie et l’hygiène de vie.
A terme, la filière Insuffisance Cardiaque va créer un réseau régional pour mailler médecins de ville et structures accueillant les patients insuffisants cardiaques.
Contact presse – Hospices Civils de Lyon
Céline Chaux : 04 72 40 70 88 – celine.chaux-bardyn@chu-lyon.fr

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.