La pharmacie du CHU : automatisée !

1er équipement de ce type en France : l'automate SCI a fait son apparition à la Pharmacie du CHU de Nancy. L'appareil est installé dans un service d'environ 100 professionnels dont la mission première est de fournir en médicaments et en dispositifs médicaux les services de soins et les services médico-techniques du site de Brabois. Une activité réorganisée pour un approvisionnement et une distribution sécurisée des produits : visite guidée avec Isabelle May, responsable du pôle Pharmacie du CHU.

1er équipement de ce type en France : l’automate SCI a fait son apparition à la Pharmacie du CHU de Nancy. L’appareil est installé dans un service d’environ 100 professionnels dont la mission première est de fournir en médicaments et en dispositifs médicaux les services de soins et les services médico-techniques du site de Brabois. Une activité réorganisée pour un approvisionnement et une distribution sécurisée des produits : visite guidée avec Isabelle May, responsable du pôle Pharmacie du CHU.

4 000 médicaments et 12 000 dispositifs médicaux différents sont référencés et gérés au CHU. Les 4 pharmacies à usage intérieur en assurent la gestion, l’approvisionnement, le contrôle et la dispensation pour l’ensemble des services de l’hôpital. « L’utilisation de l’automate pour la préparation des commandes réalisée à la pharmacie du site de Brabois, est une étape clé dans l’amélioration des prestations que nous assurons auprès des services hospitaliers », explique Isabelle May.

La distribution globale des médicaments 4 fois par semaine est préparée par la pharmacie dans des caisses plastiques identifiées aux noms des services. Selon la taille du service une ou plusieurs caisses quotidiennes sont nécessaires soit au total de 60 à 80 caisses par jour de distribution pour l’hôpital d’adultes de Brabois.

Avec la mise en place de l’automate SCI France Hôpital, 4 nouveaux rayonnages ont été installés, dont 1 à forte rotation pour les 50 produits les plus consommés (décartonnage supprimé et chargement par l’arrière). De type dynamique, ils ont permis un regroupement et une optimisation du rangement des médicaments. 3 tapis roulants avec pour chacun 3 zones de cueillette relevant du même préparateur, amènent les produits vers un convoyeur qui les répartit dans les bonnes caisses. Les caisses sont préparées par série de 12 et installées dans une banque qui est reliée aux 3 tapis roulants. Comme à chaque demande de service correspond un nombre de caisses prédéterminé par l’automate en fonction du poids et du volume des médicaments demandés, plusieurs demandes de service sont préparées en même temps grâce à un découpage du rangement et une optimisation de la cueillette.

A présent, les services du site de Brabois enregistrent leurs demandes de médicaments sur le logiciel PHARMA, « En pratique, l’infirmière scanne le code barre correspondant au produit désiré et indique la quantité souhaitée » détaille la responsable de la Pharmacie. Les bons de commandes « virtuels » arrivent directement à la pharmacie où, une fois validés, ils sont transférés, via une interface, dans des terminaux portables avec lesquels 4 préparateurs « cueillent » les médicaments listés dans les rayons de stockage. L’automatisation de la cueillette diminue fortement les risques d’erreurs de délivrance de médicaments.

Chaque médicament scanné soit à partir du code CIP, soit du code PHARMA est disposé par le préparateur sur le tapis roulant qui, une fois la « cueillette » terminée, achemine les médicaments dans leurs caisses de destination. « Pour les produits fragiles – type ampoules en verre – ou stockés en zone réfrigérée, la cueillette se fait toujours manuellement », précise Isabelle May. « Si une boîte se coince dans le mécanisme, le système d’arrêt d’urgence stoppe le processus jusqu’à ce que le problème soit résolu : ce qui est sécurisant pour les produits mais aussi pour les préparateurs ». Un bordereau édité récapitulant le contenu de la demande est inséré dans la caisse qui est scellée et prête à partir pour son service de destination. En 2007, près de 700 000 lignes de médicaments ont été dispensées par la pharmacie de Brabois.

« L’automatisation du traitement des commandes participe à l’amélioration et surtout à la sécurisation du circuit du médicament », assure Isabelle May. L’automatisation diminue la charge de travail des préparateurs (port de charge, temps de travail, …) et améliore ainsi leurs conditions de travail. A l’heure actuelle, la dématérialisation des commandes concernent plus de 80 % des services et devrait être appliquée à l’ensemble du CHU d’ici fin 2008. L’ensemble des services de Brabois devrait bénéficier prochainement de la préparation des commandes via l’automate puisque dans quelques semaines il est prévu d’intégrer la distribution des services de l’hôpital d’enfants.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.