La Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports (DRJS) et le CHU de Rennes, avec le soutien du Comité de Lutte contre le dopage, ont mené durant deux ans une étude épidémiologique sur les effets de la pratique sportive intensive sur la santé. Conclusion : le vélo est bon pour la santé : sous mortalité des cyclistes par rapport à la moyenne de la population, meilleure hygiène de vie…
Le Professeur Deugnier et le Docteur Carré du CHU accompagnés du Docteur Trégaro de la DRJS ont rendu les conclusions de cette enquête devant un parterre d’anciens champions très attentifs.
La première conclusion de cette étude porte sur la sous mortalité à court et moyen terme chez les cyclistes par rapport à la moyenne de la population. Sur les 508 coureurs, 27 décès ont été constatés alors que la moyenne est de 46.
La seconde porte sur le coeur et là aussi tout va bien : sur les 170 coureurs qui ont passé l’électrocardiogramme, 4 seulement ont fait un infarctus. Il n’est pas dit s’ils ont cessé leur activité sportive avant l’infarctus ou à cause de celui-ci.
Cette étude montre également que le sportif fume moins et consomme deux fois moins d’alcool. La pratique du sport entraîne une bonne hygiène de vie et permet de maintenir un poids idéal.
Malgré l’optimisme de cette étude, il faut rester prudent notamment en ce qui concerne la fixation du fer dans l’organisme pour la jeune génération. Les médecins soulignent l’évolution du dopage ces trente dernières années avec une supplémentation en fer.
Pour permettre la réalisation de cette étude, il a fallu recenser tous les coureurs cyclistes qui avaient disputé le Triomphe Breton entre 1960 et 1990. 508 ont été retrouvés et 285 ont répondu. 90 % d’entre eux étaient favorables à un bilan. 170 ont donc passé un électrocardiogramme suivi d’un bilan biologique.