Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

La renaissance chinonaise soutenue par le CHU de Tours

Mi-hôpital, mi-clinique, le pôle de santé de proximité du Chinonais a réussi sa mutation architecturale puisque l'ancien hôpital des armées se présente aujourd'hui comme un établissement 649 lits et places* entièrement rénové grâce à un programme d’investissement de 68 millions d’euros décidé dès 2002. Gros plan sur la maternité…

Mi-hôpital, mi-clinique, le pôle de santé de proximité du Chinonais a réussi sa mutation architecturale puisque l’ancien hôpital des armées se présente aujourd’hui comme un établissement 649 lits et places* entièrement rénové grâce à un programme d’investissement de 68 millions d’euros décidé dès 2002. Mieux encore, le partenariat public/privé qui unit l’hôpital François Rabelais à la clinique Jeanne d’Arc les a sauvés l’un et l’autre d’une surenchère concurrentielle mortifère.

Cette alliance a pris la forme d’une convention engageant les deux structures à s’organiser de manière coordonnée et complémentaire sur un seul et même site avec le soutien du CHU de Tours distant de seulement 45 km : direction commune en la personne de Patrick Faugérolas et pour l’hôpital maintien et renforcement des activités de médecine, d’oncologie avec une unité de courte durée, de gynécologie obstétrique, de psychiatrie, de gériatrie* et pour la clinique, développement de la chirurgie orthopédique, viscérale, veineuse, cancérologique, ophtalmologique… et d’un centre d’imagerie avec scanner et IRM.
Au final, les 80 000 habitants du bassin chinonais bénéficient désormais d’une offre de soins complète, graduée, cohérente et rationnelle. L’attractivité croissante du pôle de santé atteste du succès de cette réorganisation : +15% en maternité avec 647 naissances en 2012, + 30% en oncologie, + 10% en chirurgie. Gros plan sur la maternité… 
A l’occasion des portes ouvertes du 25 mai 2013, la maternité de Chinon rappelle sa devise :  "proposer aux femmes enceintes une prise en charge de proximité à visage humain, en toute sécurité et dans le respect du projet de naissance du couple " et ses points forts : un très faible taux de césarienne, un partenariat étroit avec la maternité du CHU de Tours et l’obtention du label « hôpital ami des bébés » et en perspective l’ouverture prochaine d’une maison de naissance…

Un taux de césarienne de 10% qui la classe parmi les établissements de niveau 1ayant le plus faible taux des maternités, le taux national de césarienne étant de 20.20%**
La maternité de Chinon a instauré une collaboration étroite avec la maternité Olympe de Gouges du CHRU de Tours pour les transferts in-utéro des grossesses et accouchements à risques et pour l’organisation de la liste de garde des praticiens. Grâce à cette entente, la maternité de Chinon est une des rares maternités de moins de 1 000 accouchements à assurer une permanence médicale complète sur place, 24h/24, 7j/7.
La maternité de Chinon a été le premier établissement de la région à ouvrir et à utiliser un espace physiologique de naissance où la prise en charge de l’accouchement et de la naissance est complètement démédicalisée. Cette espace assure déjà 15% des naissances du service. 
Le projet de la Maternité de Chinon a été récompensée le 5 décembre 2011 par l’obtention du Label Hôpital Ami des Bébés (Unicef)*** qui distingue l’attention accordée aux besoins individuels de la mère, du père et du nouveau-né, la place réservée aux parents dans les soins au nouveau-né et la qualité du travail en équipe et en réseau afin d’assurer la continuité des soins.
Enfin, la maternité de Chinon est la seule de la région Centre et une des rares en France à ouvrir son plateau technique aux sages-femmes libérales qui proposent l’accompagnement global, étui pratiquent l’accouchement de leur patiente dans le service.

Et bientôt une maison de naissance
Enrichie de son expérience de l’accueil du nouveau-né dans la sécurité et le respect du choix des parents, la Maternité de Chinon projette l’ouverture d’une maison de naissance dans l’enceinte du centre hospitalier. Ce projet d’unité d’obstétrique, distincte de la maternité, tout en y étant rattachée géographiquement, sous la responsabilité des sages-femmes, fait l’objet d’un projet sénatorial, présenté en ce moment-même par la Sénatrice Muguette Dini.
L’exemple des maisons de naissance des pays les plus développés de l’Europe du nord nous montre qu’il faut offrir le choix aux parents du lieu de naissance ; dans un environnement détendu, confortable et amical, les femmes ayant une grossesse normale envisagent une naissance normale en étant accompagnées par des sages-femmes expérimentées. Ces maisons de naissance s’intègrent parfaitement dans une politique de meilleure gestion des coûts de santé sans sacrifier à la qualité.
____
* Les 649 lits et places se décomposent de la façon suivante :
– Médecine – Oncologie – Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD). : 57 lits
– Gynécologie-Obstétrique : 15 lits
– Centre d’Interruption Volontaire de Grossesse (CIVG) : 2 places
– Psychiatrie adultes et enfants : 148 lits et places
– Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) : 70 lits
– Unité de Soins de Longue Durée (USLD) : 124 lits
– Hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) : 177 lits
– Maison d’accueil spécialisé (MAS) : 56 lits et places
La clinique Jeanne d’Arc
Reconstruite sur le site de l’hôpital Francois-Rabelais, La clinique Jeanne d’Arc comprend 70 lits et places ainsi qu’un centre d’imagerie équipé notamment d’un scanner et d’une Imagerie par résonance magnétique (IRM).
** source SROS – volet organisation des soins hospitaliers.
***  Initiative Hôpital ami des bébés (IHAB) – les 12 critères 
 1 : adopter une politique d’accueil et d’accompagnement des nouveau-nés et de leur famille, formulée par écrit et systématiquement portée à la connaissance de tous les personnels soignants
 2 : donner à tous les personnels soignants les compétences nécessaires pour mettre en œuvre cette politique
 3 : informer toutes les femmes enceintes des avantages de l’allaitement au sein et de sa pratique, qu’elles soient suivies ou non dans l’établissement
 4 : placer le nouveau-né en peau à peau avec sa mère immédiatement à la naissance, pendant au moins une heure, et encourager la mère à reconnaître quand son bébé est prêt à téter, en proposant de l’aide si besoin
 5 : indiquer aux mères qui allaitent comment pratiquer l’allaitement au sein et comment entretenir la lactation mêmes elles se trouvent séparées de leur nouveau-né. Donner aux mères qui n’allaitent pas des informations adaptées sur l’alimentation de leur nouveau-né
 6 : privilégier l’allaitement maternel exclusif en ne donnant aux nouveau-nés allaités aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel, sauf indication médicale
 7 : laisser le nouveau-né avec sa mère 24 heures sur 24
 8 : encourager l’alimentation à la demande de l’enfant
 9 : éviter l’utilisation des biberons et des sucettes (ou tétines) pour les enfants allaités
 10 : identifier les associations de soutien à l’allaitement maternel et autres soutiens adaptés et leur adresser les mères dès leur sortie de l’établissement. Travailler en réseau
 11 : protéger les familles des pressions commerciales en respectant le Code International de commercialisation des substituts du lait maternel, aussi appelé Code OMS
 12 : pendant le travail et l’accouchement, adopter des pratiques susceptibles de favoriser le lien mère-enfant et un bon démarrage de l’allaitement.
Respectant les critères du label international de l’IHAB, la maternité de Chinon s’est fortement engagée dans la transparence et l’absence de conflits d’intérêt; ainsi la maternité ne reçoit aucun financement ni aucun don en provenance de l’industrie pharmaceutique ou de l’industrie des substituts du lait maternel. Les fameuses «valises» bleues ou roses, contenant publicités, produits d’hygiène, tétines, biberons…distribuées gratuitement aux mamans ont disparu du service depuis longtemps. Le centre hospitalier a résilié depuis plusieurs années les contrats avec les photographes commerciaux de maternité.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”