La rétine artificielle : traitement de la dernière chance ?

La dégénérescence maculaire liée à l'âge est devenue la première cause de cécité et touche un quart des plus de 65 ans. Autre pathologie grave mais plus grave : la rétinite pigmentaire qui rend aveugle vers 40 ans. Cette affection touche une personne sur 4000. Malheureusement, les solutions thérapeutiques demeurent limitées voire inexistantes. Une piste de recherche a été explorée aux USA : la rétine artificielle sur laquelle travaille aussi le Dr Jean-Laurent Guyomard.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est devenue la première cause de cécité et touche un quart des plus de 65 ans. Autre pathologie grave mais plus grave : la rétinite pigmentaire qui rend aveugle vers 40 ans. Cette affection touche une personne sur 4000. Malheureusement, les solutions thérapeutiques demeurent limitées voire inexistantes. Une piste de recherche a été explorée aux USA : la rétine artificielle sur laquelle travaille aussi le Dr Jean-Laurent Guyomard.

Il ne s’agit pas de remplacer la totalité de la rétine mais d’implanter un disque comportant des électrodes en platine qui vont émettre un courant pour remplacer les photo récepteurs défaillants. Le dispositif fabriqué à l’école polytechnique de Lausanne est encore un prototype. Le patient portera une paire de lunettes équipée d’une caméra. Les images seront transmises à un connecteur implanté sous la peau derrière l’oreille qui transformera les données numériques en flux électrique véhiculé jusqu’à la rétine par un câble.

Les travaux de recherche menés par Jean-Laurent Guyomard, en lien avec l’équipe INSERM U592 du CHNO des Quinze-Vingt ont été conduits sur le modèle animal du rat pour mieux comprendre quel rôle jouait la place de l’implant ou la fibrose causées par l’implantation d’un corps étranger. Les résultats de cette année de recherche lui ont valu deux prix prestigieux en France et à l’étranger.

Deuxième phase de la recherche : l’expérimentation sur le cochon dont la rétine est proche de celle de l’homme. Les essais sur l’homme sont attendus dans les cinq ans à venir.
Le jeune chercheur espère un jour une collaboration avec les équipes rennaises qui pourront l’aider à mener ces travaux.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.