"Les vulnérabilités de santé dans les territoires ultra marins" seront au cœur de la 2ème édition du Congrès de Santé Publique organisé par le CHU de la Réunion les 12 et 13 novembre 2019. Ce colloque à fort rayonnement régional rassemble plus de 300 professionnels de santé et de recherche venant des 4 pays de la Commission de l’océan indien, de l’Australie et du Mozambique, 70 intervenants et 40 invités extérieurs.
Au programme de ces deux journées, l’exposition de 33 posters scientifiques, des conférences portant sur les maladies métaboliques et chroniques, les cancers, la périnatalité, les maladies infectieuses et émergentes, le risque environnemental, l’âge et la santé mentale et sur les actions de santé publique.
La population de l’Océan Indien souffre de fragilités caractéristiques au premier rang desquelles les maladies chroniques et métaboliques, les maladies infectieuses et l’immunopathologie et la périnatalité/génétique. Ces axes prioritaires se retrouvent dans le projet hospitalo-universitaire du CHU de la Réunion qui régit notamment le développement des activités de recherche en santé du territoire. Les travaux des chercheurs portent sur le diabète, une prévalence la plus élevée de France et une mortalité trois fois plus élevée.
Autres priorités : les maladies tropicales favorisées par le climat (ex : épidémie chikungunya), le taux de mortalité néonatale supérieure à la France métropolitaine, une prévalence élevée des grossesses précoces et problème de l’alcoolisation foetale, et un contexte génétique particulier avec l’identification de mutations uniques (ex. Lipodystrophie Dunningan) dans la population Réunionnaise.
Ces enjeux de santé sont partagées par les territoires ultramarins qui connaissent les mêmes expositions et des contextes épidémiologiques. En effet, les régions dites ultramarines constituent une zone de transition épidémiologique entre les pays défavorisés au plan socio-économique et les pays riches. Dans ce monde globalisé, leurs populations, à la fois jeunes et vieillissantes, sont affectées par les grandes endémies, les épidémies et les pathologies dites de civilisation (diabète, hypertension, cancer) sur fond de vulnérabilités à la pauvreté, aux changements climatiques, aux migrations et à l’acculturation, et de circulation accélérée des agents pathogènes.
Fort de cet élan collectif autour des mêmes objectifs de santé publique, le CHU de la Réunion entend créer une plateforme régionale de recherche en santé qui favorisera les collaborations durables et fera émerger des solutions innovantes et adaptées aux contraintes et à la culture des territoires ultramarins.
Le congrès se conclura par une session d’échanges entre des professeurs de Santé Publique venus des écoles de Bordeaux (le Pr Salamon, ancien président du Haut conseil de Santé publique nationale) et de Nancy (le Pr Guillemin, actuel président du réseau de Recherche en Epidémiologie Clinique et en Santé Publique), le Pr Wittwer économiste de la santé de l’Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de développement (ISPED)et les décideurs et acteurs de la santé de la Région océan Indien, pour une mise en perspective des résultats de ce congrès avec les actions à mener.
Plus d’information sur https://www.chu-reunion.fr/2eme-congres-de-recherche-en-sante-publique-de-locean-indien/
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.