La santé cardiovasculaire transfrontalière objet d’une vaste étude

Le risque cardiovasculaire est 30% plus élevé pour les personnes naissant et vivant en Lorraine que dans le reste de la France. Si les causes de cette singularité ne sont pas toutes connues, certaines d'entre elles sont partagées par les régions voisines telles que la Sarre, le Luxembourg et la Wallonie. Déterminisme génétique, influence de l'environnement, de l'alimentation, des modes de vies et des systèmes de soins ? Le CHU de Nancy est partie prenante d'un projet européen baptisé « Nutrition, Environnement et Santé Cardio-Vasculaire » aux côtés du Centre de Recherche Public de la Santé du Grand Duché du Luxembourg, de l'Ecole de Santé Publique de l'Université de Liège et de l'Université de la Sarre qui va tenter de faire le point sur ces différentes hypothèses.

Le risque cardiovasculaire est 30% plus élevé pour les personnes naissant et vivant en Lorraine que dans le reste de la France. Si les causes de cette singularité ne sont pas toutes connues, certaines d’entre elles sont partagées par les régions voisines telles que la Sarre, le Luxembourg et la Wallonie. Déterminisme génétique, influence de l’environnement, de l’alimentation, des modes de vies et des systèmes de soins ? Le CHU de Nancy est partie prenante d’un projet européen baptisé « Nutrition, Environnement et Santé Cardio-Vasculaire » aux côtés du Centre de Recherche Public de la Santé du Grand Duché du Luxembourg, de l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Liège et de l’Université de la Sarre qui va tenter de faire le point sur ces différentes hypothèses.

L’Union Européenne lance cette vaste étude interrégionale épidémiologique, la première du genre, sur des panels de populations luxembourgeoises (1400 personnes), wallonnes (800 personnes), sarroises (50 personnes) et lorraines (800 personnes). Objectif général de cette opération d’envergure qui s’échelonnera jusqu’en 2011 et qui est financée à moitié par les fonds européens du FEDER et à moitié par les partenaires : la création d’une alliance transfrontalière de prévention et de promotion de la santé cardio-vasculaire pour la Grande Région.

Recruter, Evaluer, Proposer, les 3 axes du projet
> Recruter, observer et comparer les facteurs de risques cardiovasculaires : alimentation, exposition à certains polluants (pesticides et hydrocarbures) jusques et y compris la quantité de polluants atmosphériques dans les cheveux des membres des panels. Cette enquête comportera des questionnaires, des mesures anthropométriques et des analyses biologiques.

> Évaluer la prise en charge et le contrôle de certains facteurs de risques cardio-vasculaires : hypertension artérielle, diabète, dyslipidémie. Cette action aboutira à la production d’un CD Rom destiné à la formation des professionnels et d’une plaquette à destination des patients concernés par ces pathologies.

> Proposer des recommandations en matière de prévention et de promotion de la santé cardio-vasculaire pour la Grande Région. Pour ce faire recenser les acteurs impliqués (professionnels et autres), sélectionner les actions de prévention et de promotion de la santé cardio-vasculaire les plus pertinentes effectuées entre 2006 et 2008, élaborer des recommandations aux autorités publiques, aux professionnels de santé et aux acteurs de prévention et enfin créer et développer un site Internet afin de dynamiser le réseau transfrontalier.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.