Label «Centre d’évaluation et de traitement de la douleur» pour le CHU

Le CHU de Rennes est récompensé pour son implication dans le traitement de la douleur : 1er établissement breton à obtenir pour sa consultation multidisciplinaire de la douleur le label «Centre d'évaluation et de traitement de la douleur». Pour mériter ce label le CHU devait répondre aux critères suivants : avoir une consultation et des lits d'hospitalisation, dispenser un enseignement et faire de la recherche. Le CHU est ainsi positionné comme une structure de recours pour la prise en charge des patients douloureux complexes en Bretagne.

Le CHU de Rennes est récompensé pour son implication dans le traitement de la douleur : 1er établissement breton à obtenir pour sa consultation multidisciplinaire de la douleur le label «Centre d’évaluation et de traitement de la douleur».
Pour mériter ce label le CHU devait répondre aux critères suivants : avoir une consultation et des lits d’hospitalisation, dispenser un enseignement et faire de la recherche. Le CHU est ainsi positionné comme une structure de recours pour la prise en charge des patients douloureux complexes en Bretagne.

La consultation existe depuis 2001 et a accueilli plus de 3 000 patients dont 480 nouveaux patients en 2005. Elle est multidisciplinaire et prend en charge des patients adressés par les médecins libéraux de la région ou par des confrères hospitaliers. Ces patients souffrent de douleurs chroniques d’origine neurologiques (douleurs neuropathiques diverses : 20%, migraines/céphalées : 25%), de lombalgies/sciatalgies (20%), d’algodystrophies (15%), de douleurs d’origine cancéreuse (10%), et de fibromyalgies (10%). Tout dernièrement, cette pluridisciplinarité a été enrichie par l’intégration dans cette équipe d’une rhumatologue. Une hospitalisation est possible en fonction des pathologies dans certains services de l’hôpital. Enfin de nouvelles approches de prise en charge de la douleur tel le principe du groupe de thérapies cognitives-comportementales ont été initiées l’année dernière.

L’enseignement est dispensé à travers un diplôme universitaire de prise en charge de la douleur pour les professionnels de santé depuis 1999 ; au total, environ 190 personnes dont un tiers de médecins ont suivi cet enseignement. Depuis la dernière rentrée universitaire, la capacité d’évaluation et de traitement de la douleur d’une durée de deux ans est enseignée au sein de l’université de Rennes 1, seule université habilitée à délivrer cette capacité en Bretagne.

La recherche trouve naturellement sa place dans la mise en oeuvre d’études de recherche clinique et surtout la création d’une unité de laboratoire (UPRES EA 3892) -optimisation biopharmaceutique des passages transmembranaires- qui permet d’étudier le système de libération prolongée des anesthésiques en vue de supprimer les cathéters. Seules deux unités de ce type existent : une à Boston, l’autre à Rennes (faculté de pharmacie).

Ce label, décerné par l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH) est la reconnaissance du travail effectué au sein de la consultation multidisciplinaire de la douleur qui avait déjà un impact national puisque le Dr Jean-Pierre Estebe, responsable de la consultation douleur, a participé à un exposé public à l’Assemblée Nationale dans le cadre des deux premières journées mondiales de lutte contre la douleur en 2004 et 2005 puis au Sénat en 2005.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.