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L’AP-HP déploie ses innovations en cancérologie

Des progrès majeurs ont été réalisés ces dernières années par l'AP-HP dans le cadre du plan cancer 3. Elle en a fait écho ce mardi 31 janvier 2017, à l'institut Imagine, lors d'une journée dédiée à l'innovation en cancérologie. L'occasion de revenir sur les principales avancées.
Des progrès majeurs ont été réalisés ces dernières années par l’AP-HP dans le cadre du plan cancer 3. Elle en a fait écho ce mardi 31 janvier 2017, à l’institut Imagine, lors d’une journée dédiée à l’innovation en cancérologie. L’occasion de revenir sur les principales avancées.
Près de 59 000 patients, dont 38 000 nouveaux ont été pris en charge pour un cancer en 2015 à l’AP-HP, soit environ 1/3 des patients d’Ile-de-France. Un chiffre qui marque une augmentation de 3,5% par rapport à 2014. Et l’AP-HP s’est engagée, entre autres priorités, à garantir des rendez-vous dans des délais rapides pour limiter la perte de chances pour ces usagers. Entre 2014 et 2016, les délais pour une première consultation en oncologie médicale ont diminué de 7 jours et ceux pour la radiothérapie de 5 jours. 
Le diagnostic rapide se généralise
Plusieurs centres de diagnostic rapide (sein, colon, poumon, foie, pancréas) ont également été ouverts dans ses hôpitaux. A l’hôpital Paul-Brousse, le centre hépato-biliaire dirigé par le Pr René Adam s’est organisé depuis 3 ans pour proposer un diagnostic rapide des tumeurs du foie. Le service a mis en place une ligne téléphonique, une adresse mail et une coordination dédiée. Un avis d’expert est donné dès le lendemain de l’appel et la réalisation d’un bilan sanguin, d’imagerie voire d’une biopsie est possible dans les 48H qui suivent.
A l’hôpital Tenon, depuis mai 2016, tous les patients ayant une image suspecte de cancer à la radiographie du poumon ou au scanner thoracique sont vus en consultation d’onco-pneumologie en moins de 7 jours. Prochain établissement à s’inscrire dans la tendance, L’hôpital Beaujon va créer en février 2017 un centre de diagnostic rapide des tumeurs du pancréas et du foie (Hepatic and Pancreatic Evaluation = HOPE).
Par ailleurs, la structuration de l’activité de cancérologie à l’AP-HP se poursuit. Les parcours de soins sont de mieux en mieux organisés en lien avec les autres acteurs de territoires et selon une approche par thématique d’organe.
La prise en charge de l’après cancer
L’AP-HP a mis en place une plateforme de préservation de la fertilité, qui permet désormais à tous malades concernés, adultes et enfants, un accès en 48h, 365 jours par an, à une consultation. Un numéro vert pour les professionnels (0 800 45 45 45) a été mis en place pour permettre la répartition des patients par centre selon leur domicile ou lieu d’hospitalisation/de traitement. Cette plateforme garantit aussi aux patientes traitées ou non à l’AP-HP, une possibilité de reconstruction mammaire, sans reste à charge. Ses équipes ont également élaboré des référentiels communs de prise en charge : 6 sont aujourd’hui disponibles.
24 millions d’euros dans des équipements high-tech
Entre 2014 et 2016, 24 millions d’euros ont par ailleurs été investis pour moderniser les équipements de radiothérapie (up-grading des équipements, gamma knife, cyberknife) ou d’imagerie dans ses hôpitaux. Parmi ces outils de pointe, le TEP-IRM : un nouvel appareil combinant l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) qui renseigne la nature et la composition des tissus explorés et la tomographie par émission de positrons (TEP) qui renseigne sur le métabolisme, la prolifération cellulaire ou encore la consommation d’oxygène d’un organe ou d’une tumeur. 
Depuis octobre 2015 à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière est le premier établissement de santé en France à être équipé de ce type d’appareil.
Recherche clinique et génomique  
L’accès à la recherche clinique (essais en oncologie) a progressé entre 2014 et 2015 de 45 %.  
L’AP-HP s’est aussi engagée dans les innovations en biologie moléculaire. Pour exemple, l’hôpital Saint-Louis est devenu un site de référence d’un test génomique (Endopredict(r), Myriad) pour le cancer du sein. Celui-ci associe un test moléculaire (score EP) aux paramètres clinico-pathologiques (taille et envahissement ganglionnaire) permettant d’établir un score (EpClin) de risque de rechute métastatique à 10 ans, faible ou élevé. Il permet de différencier, les patientes qui n’auront pas de bénéfice à recevoir une chimiothérapie adjuvante. 
L’AP-HP a du reste signé, en juillet 2016, un accord de partenariat avec IntegraGen pour développer des solutions de séquençage à très haut débit. Elle s’est aussi mise en ordre de marche, en partenariat avec l’IGR et Curie, ainsi qu’avec Imagine pour proposer une plateforme génomique ambitieuse en réponse à l’appel d’offre France Génomique 2025.

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