Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, Agnès Drouhin, directrice du centre hospitalier Andrée Rosemon à Cayenne, Jean-Mathieu Defour, directeur du centre hospitalier de l’Ouest guyanais à Saint-Laurent-du-Maroni, ont signé ce 19 janvier 2018, en présence du directeur Général de l’ARS Jacques Cartiaux, une convention de partenariat. Celui-ci intègre l’hôpital de Kourou, devenu "établissement public" depuis le 1er janvier.
Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, Agnès Drouhin, directrice du centre hospitalier Andrée Rosemon à Cayenne, Jean-Mathieu Defour, directeur du centre hospitalier de l’Ouest guyanais à Saint-Laurent-du-Maroni, ont signé ce 19 janvier 2018, en présence du directeur Général de l’ARS Jacques Cartiaux, une convention de partenariat. Celui-ci intègre l’hôpital de Kourou, devenu "établissement public" depuis le 1er janvier.
A l’heure où le système de santé guyanais fait face à de multiples contraintes (maillage territorial insuffisant, faible densité de professionnels de santé, difficultés de recrutement…), l’AP-HP s’engage avec les établissements guyanais dans une démarche de coopération afin de contribuer à renforcer l’offre de soins hospitaliers et la coordination des parcours sur le territoire.
Cette coopération s’articulera autour de 4 axes l’ingénierie de projets et appui administratif, la coopération médicale et scientifique, la recherche et la formation des personnels. 

Ingénierie et appui administratif

En termes de soutien opérationnel et administratif, l’AP-HP facilitera la mise à disposition de compétences, notamment dans le cadre du projet du nouvel hôpital de Saint-Laurent du Maroni. Comme elle a facilité l’envoi de professionnels dont les compétences et l’expertise dans différents domaines permettent d’accompagner le Centre hospitalier de l’ouest guyanais (CHOG) en amont de cette ouverture (cadres techniques, logistiques, administratifs, soignants). Plusieurs missions se sont déroulées depuis le mois de septembre, d’autres sont prévues dans les mois à venir.

Coopération médicale et scientifique 

La coopération médicale visera quant à elle à renforcer l’offre de soins hospitaliers et à développer des parcours de soins coordonnés et des filières patients sur le territoire guyanais.
Des staffs communs en visio-conférence, des téléconsultations et des échanges d’avis et d’expertise à distance pourront par exemple être organisés entre les équipes médicales guyanaises et des services référents de l’AP-HP. L’accord prévoit également la création de postes d’assistants spécialistes partagés entre le CHU francilien et les établissements guyanais.

De la néonatologie à l’anatomopathologie

Un certain nombre de spécialités ont été identifiées comme prioritaires dans le cadre de cette coopération, notamment la gynécologie-obstétrique, la néonatalogie, les maladies infectieuses et tropicales, les urgences, l’anesthésie, la neurologie,  la cardiologie ou encore l’anatomopathologie.
Pour exemple, l’AP-HP a apporté une aide ponctuelle avec l’envoi de médecins néonatologistes au début du mois de juillet 2017. Sur cette thématique, un partenariat est structuré avec le service de l’hôpital Cochin-Port Royal – AP-HP, dont le chef de service se déplace régulièrement à Cayenne pour apporter des conseils sur l’organisation, participer aux staffs, aux visites, et donner des avis de recours dans l’objectif d’une coopération équilibrée. Ce type de collaboration existe et se structure également dans le domaine de la neurologie ou encore de la médecine infectieuse.
L’ambition est de prolonger et renforcer les coopérations existantes et d’en créer de nouvelles. Ainsi, un premier poste d’assistant partagé devrait être mis en place dès mai 2018 dans le domaine des maladies infectieuses et tropicales entre le CH de St-Laurent du Maroni et l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière – AP-HP. Des discussions sont également engagées pour la création d’un poste d’assistant partagé en bactériologie entre le CH de Cayenne  et l’hôpital Bichat AP-HP.
La télémédecine se révèle du reste un levier important de cette coopération notamment dans le domaine de l’imagerie néonatale et de la télépathologie, pour laquelle plusieurs services de l’AP-HP ont fait part de leur souhait de participation. 

Recherche médicale et formation 

Les établissements guyanais pourront solliciter l’appui et l’expertise de l’AP-HP en matière de formation, d’investigation, de promotion et de valorisation de la recherche. Une participation conjointe à des essais, promus ou coordonnés par l’AP-HP, pourra par exemple être mise en œuvre. L’AP-HP pourra aussi assurer la protection et la gestion de brevets, en négociant des contrats de transfert et technologies au nom et pour le compte de l’établissement.  
La formation des personnels médicaux et paramédicaux des deux établissements guyanais se fera également, dans ce contexte, afin de faciliter notamment la réalisation de stages dans des services de l’AP-HP en vue de l’obtention d’un diplôme universitaire ou de stages d’immersion et de renforcement des compétences pour l’encadrement. 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.

A Nancy, l’Infiny au service des MICI

En juin 2021, l’Agence nationale de la recherche annonçait le financement de douze nouveaux Instituts hospitalo-universitaires, montant ainsi le nombre d’IHU à dix-neuf avec l’ambition de faire de la France la première nation souveraine en matière de santé à l’échelle européenne. Sur ces douze nouveaux établissements, deux d’entre eux ont obtenu, en raison de “intérêt de santé publique majeur” qu’ils présentaient, le label “IHU émergent ».” C’est notamment le cas de l’IHU INFINY du CHRU de Nancy, officiellement lancé le 7 septembre dernier, et spécialisé dans la prise en charge des MICI.