Le cancer colorectal est un cancer évitable, alors parlons-en !

Le professeur Thierry Piche, gastroentérologue, président de la CME du CHU de Nice porte haut et fort ce message de prévention. Avec ses équipes et partenaires, il entend partager son expertise et mobiliser un maximum de personnes par le biais d’événements sportifs et pédagogiques organisés en étroite collaboration avec le centre de coordination en cancérologie*. Les événements sont planifiés du 9 au 29 mars.
Le professeur Thierry Piche, gastroentérologue, président de la CME du CHU de Nice porte haut et fort ce message de prévention. Avec ses équipes et partenaires, il entend partager son expertise et mobiliser un maximum de personnes par le biais d’événements sportifs et pédagogiques organisés en étroite collaboration avec le centre de coordination en cancérologie*. Les événements sont planifiés du 9 au 29 mars.
9 mars Colonday : les hépato-gastroentérologues rencontrent le public pour le sensibiliser grâce à des stands d’information et tests de dépistage – hall hôpital Archet 2 – sous l’égide du Conseil National Professionnel d’Hépato-Gastroentérologie (CNPHG). Les médecins gastroentérologues, chirurgiens digestifs et professionnels de santé impliqués dans les soins des cancers digestifs expliqueront les enjeux du dépistage et de la prise en charge du cancer du côlon, la coloscopie et les nouvelles techniques endoscopiques avec vision à large champ.
18 mars : « tous en selle avec les vélos bleus de Nice », parcours à vélo bleu dans les rues de Nice. 
29 mars : « Côlon Tour », animation autour d’une structure gonflable en forme de côlon – Hôpital Pasteur 2 – 1er étage zone C
Le dépistage nécessite une participation active de la population concernée
Tous les deux ans, les personnes entre 50 et 74 ans reçoivent par leur centre de coordination et de dépistage des Alpes-Maritimes (APREMAS) un courrier leur permettant de bénéficier gratuitement d’un test de dépistage auprès de leur médecin gastro-entérologue ou autre. Il s’agit d’un simple test immunologique qui a remplacé le test hémoccult. Il est pratique, efficace et vise à déceler la présence de sang humain dans les selles. En effet, certains polypes ou cancers provoquent des saignements souvent minimes, donc difficiles à voir et même impossibles à détecter à l’oeil nu.
Ce test, à réaliser chez soi, consiste à prélever un échantillon de selles et à l’envoyer au laboratoire de biologie médicale dont l’adresse est indiquée sur l’enveloppe T fournie avec le test. Un mode d’emploi détaillé et illustré est remis avec le test. Il permet de diagnostiquer un cancer, le plus souvent au stade précoce, sur ce type de personnes, sans symptômes et sans facteurs de risque. La prévention repose sur la coloscopie dans tous les autres cas. La coloscopie réduit considérablement le risque de cancer quand elle permet l’exérèse des lésions pré-cancéreuses..
Cette prévention est généralisée en France depuis 2008. Elle a démontré son efficacité pour diminuer le nombre de décès lié à ce cancer.
QUID du cancer colorectal
• Le cancer colorectal touche plus de 42 000 personnes par an dans notre pays.
• Il est responsable de plus de 17 500 décès et représente la deuxième cause de décès par cancer en France.
• Les chances de guérison dépendent exclusivement du stade d’évolution auquel il est découvert ; elles vont de 0 à 100
%.
• Il peut concerner chacun d’entre nous sans symptôme d’alarme mais essentiellement:
• toutes les personnes de 50 ans à 74 ans ayant des antécédents familiaux et des maladies inflammatoires chroniques
intestinales
• Le cancer du côlon se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon.
• Les facteurs de risques avérés sont la mauvaise alimentation, le manque d’activités physiques et l’alcool
• 9 cancers du côlon sur 10, détectés tôt, peuvent être guéris.
• L’objectif de ce dépistage, qui peut concerner 17 millions de personnes (femmes et hommes de 50 ans et plus), est de diminuer de 15 à 20% la mortalité liée à cette maladie.
• 94% des cancers colorectaux surviennent après l’âge de 50 ans
• Le dépistage et l’information autour du cancer colorectal sont mal perçus
*Le Centre de coordination en cancérologie  
Dans le cadre du Plan cancer, le CHU de Nice a mis en place le Centre de Coordination en Cancérologie (3C) qui veille à la qualité des soins en cancérologie. Cette cellule se compose de personnels soignants (médicaux et paramédicaux) mais aussi de personnels administratifs. Le 3C a également un rôle d’information aussi bien des patients, de leur famille que des médecins. 
Le 3C a principalement 3 objectifs : 
1. Engager une démarche d’assurance qualité en cancérologie garantissant en particulier le fonctionnement des réunions de concertation pluridisciplinaire 
2. Mettre en place une traçabilité des pratiques. 
3. Permettre le développement d’un suivi plus individualisé pour chaque patient (DAP Dispositif d’Annonce et de Parcours, PPS Programme Personnalisé de Soins, PPAC Programme Personnalisé Après Cancer).

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