Le CHR : une légende qui traverse le temps

« Pour moi qui ai traversé le temps, connu le bon et le mauvais côté des choses, le bon et le mauvais côté des hommes, l'essentiel reste ma vocation humaniste. Car au-delà de mon architecture, de ma haute technologie, de l'hyper-spécialisation médicale, je ne perds jamais de vue que, dans mes murs, ce sont des hommes et des femmes qui soignent des hommes et des femmes de toutes conditions et à toute heure du jour et de la nuit. Et c'est fort de ce constat que j'envisage sereinement mon avenir. » Dans une société prise dans la tourmente d'une crise mondiale, tenir entre les mains un livre sur l'histoire plusieurs fois séculaire d'un hôpital a quelque chose de rassurant.

« Pour moi qui ai traversé le temps, connu le bon et le mauvais côté des choses, le bon et le mauvais côté des hommes, l’essentiel reste ma vocation humaniste. Car au-delà de mon architecture, de ma haute technologie, de l’hyper-spécialisation médicale, je ne perds jamais de vue que, dans mes murs, ce sont des hommes et des femmes qui soignent des hommes et des femmes de toutes conditions et à toute heure du jour et de la nuit. Et c’est fort de ce constat que j’envisage sereinement mon avenir. »
La traversée du temps – Un hôpital dans sa ville : Orléans – Marc Arnaud – 196 pages – Editions France Biographie – Nov 2008

Dans une société prise dans la tourmente d’une crise mondiale, tenir entre les mains un livre sur l’histoire plusieurs fois séculaire d’un hôpital a quelque chose de rassurant. Le roman du CHR d’Orléans nous dit clairement que, quelle que soit la folie du moment, l’humanité conserve assez de sagesse pour préserver l’essentiel : un lieu pour accueillir, soigner, guérir, accompagner…

Dans un ouvrage richement illustré, l’hôpital d’Orléans se raconte à la première personne. Il évoque son destin étroitement lié à celui de la cité qui l’abrite. Né à l’ombre de la cathédrale Sainte-Croix à la fin VIIIème siècle, il a croisé Jeanne d’Arc et s’en souvient comme d’une bénédiction.

Guerres et famines traversent ses souvenirs. Il a lutté contre la faim, le choléra, connu l’occupation allemande et les tirs d’obus et survécu à tous ces drames. A lui seul, il incarne la noblesse d’un destin fait de mains tendues aux infimes, d’aide portée aux miséreux, de recueil d’enfants abandonnés, de soins dispensés aux malades et « aux affligés du côté de l’esprit ».

Au fil du temps il a grandi et dû changer plusieurs fois de maisons et de noms selon la coutume du moment: maladrerie au moyen âge, hospice, hôtel Dieu et désormais centre hospitalier régional. Avant de quitter définitivement les pavillons de la Porte Madeleine pour regrouper toutes ses activités sur le site de La Source en 2014 dans des bâtiments d’un futurisme audacieux, il a confié un travail de mémoire à Marc Arnaud qui signe un livre et un DVD de 73 minutes.

Et l’on quitte ce récit en pensant que les multiples visages arborés par l’hôpital au fil des siècles ne sont finalement que les déclinaisons du mot hospitalité. Valeur que les soignants ont toujours su préserver et transmettre.

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