Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

Depuis 2021, le CHU de Bordeaux organise deux fois par an une soirée spéciale à destination de ses nouveaux internes. Et rien ne semble trop beau pour les accueillir, puisque les étudiants sont reçus pour quelques heures dans les murs du Grand Théâtre, joyau du patrimoine bordelais édifié par l’architecte Victor Louis entre 1864 et 1869. Ça claque.

Si à l’heure où l’hôpital manque de moyens, ce choix tout en dorures a pu faire grincer des dents, il trouve, par des raisons historiques, une forme de logique : depuis le 8 Ventôse XII (28 février 1804), le propriétaire du Grand Théâtre n’est autre… que le CHU de Bordeaux ! Alors, pourquoi se priver ?

Les internes au Grand Théâtre. Crédit photo : Adrien Morcuende

C’est donc dès 19h30 qu’internes et professionnels ont traversé la place de la Comédie pour converger vers la salle Gérard Boireau (autrefois appelée « Grand foyer »), au premier étage de la prestigieuse bâtisse. Parmi eux, quelques curieux auront eu le temps de s’aventurer brièvement dans la salle de spectacle avant de rejoindre l’assemblée, désormais prête à enchaîner discours de bienvenue, petits fours et « coupettes ».

Les prises de parole se sont succédées, à commencer par celle de Yann Bubien (DG du CHU de Bordeaux), suivie de celles de Nicolas Grenier (Président de la CME), Pierre Dubus (Doyen de l’UFR des Sciences médicales – Université de Bordeaux), Elise Doucas (Directrice des affaires médicales), Audrey Kerfriden (Présidente de l’association des internes des hôpitaux de Bordeaux – AIHB), et Quentin Verne (Chargé de mission Innovations Sociales à L’ISNAR-IMG).

Une interne visitant la salle de spectacle. Crédit photo : Adrien Morcuende

Deux heures plus tard, les futurs médecins repartiront, et on les comprend, ravis de cette parenthèse qui sera reconduite en novembre pour leurs futurs camarades. Avec cette initiative (dont le concept a été récemment repris du côté de Caen), le CHU cultive son image d’établissement qui sait prendre soin de ses jeunes pros.

 

Adrien Morcuende

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