Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

L’interhospitalité version Montpellier-Nîmes

Renforcer les synergies autour des missions phares de soins, enseignement et recherche, tel est l'enjeu de la coopération interhospitalière déployée entre les CHU de Montpellier et de Nîmes. A la clé des bénéfices pour les patients qui disposent d'une offre de soins de proximité et de recours équivalente entre les deux sites et de possibilités accrues d'inclusion dans des essais thérapeutiques. Des avantages aussi pour les deux établissements qui tirent profit d'une plus grande attractivité pour les prises en charge complexe associées à un plateau technique et à un corps médical hospitalo-universitaire de haut niveau, reconnu au plan national, européen et international. Explications...

Renforcer les synergies autour des missions phares de soins, enseignement et recherche, tel est l’enjeu de la coopération interhospitalière déployée entre les CHU de Montpellier et de Nîmes. A la clé des bénéfices pour les patients qui disposent d’une offre de soins de proximité et de recours équivalente entre les deux sites et de possibilités accrues d’inclusion dans des essais thérapeutiques. Des avantages aussi pour les deux établissements qui tirent profit d’une plus grande attractivité pour les prises en charge complexe associées à un plateau technique et à un corps médical hospitalo-universitaire de haut niveau, reconnu au plan national, européen et international. Explications…
Dès 2009, un Groupement de coopération sanitaire (GCS), 3 Fédérations hospitalo-universitaires (FHU) et 12 Fédérations médicales hospitalo-universitaires ont été mises en place entre les deux établissements. Cette dynamique se poursuit avec la validation de deux nouvelles coopérations en santé publique et en cytologie pathologique. La coopération interhospitalière repose sur une volonté commune de complémentarité respectueuse de l’intégrité institutionnelle des deux CHU et de leurs compétences respectives. Ce partenariat s’appuie sur trois dispositifs structurants :
Le Groupement de coopération sanitaire (GCS) MERRI Actif depuis dix ans, et conformément à la convention HU de 1975, ce groupement se réforme pour devenir le GCS du CHU Montpellier-Nîmes. Son objectif est, d’une part, de mieux coordonner la stratégie de groupe des deux CHU dans trois domaines : recherche, activités cliniques et activités médicotechniques de référence. D’autre part, ce groupement devient la structure de pilotage stratégique et de coordination de toutes les collaborations hospitalo-universitaire entre les deux établissements.
Les Fédérations hospitalo-universitaires (FHU)
Elles visent à financer des programmes de Recherche hospitalo-universitaire (RHU) portés par les FHU. La particularité de ce dispositif, dédié exclusivement à la recherche translationnelle et clinique, est d’associer a minima des services hospitaliers et des unités mixtes de recherche. Trois FHU communes entre le CHU de Montpellier et le CHU de Nîmes ont été labellisées par AVESIAN pour une durée de cinq ans (2017 – 2021).
• Les Fédérations médicales hospitalo-universitaires (FMHU)
Elles visent à coordonner et à mieux structurer les actions de soins, d’enseignement et de recherche entre les équipes des deux CHU dans une même discipline ou au sein d’un périmètre médical et scientifique cohérent. Elles ont pour objectif de consolider leur position de co-référents régionaux dans des domaines d’activité concernés.
Montpellier-Nîmes : 12 Fédérations médicales hospitalo-universitaires (FMHU)
U
ne FMHU naît de la volonté des équipes médicales concernées. Ces dernières portent un projet de fédération qui doit être validé institutionnellement par le Directeur général et le Président de la Commission médicale d’établissement (CME) de chaque CHU. La fédération est ensuite formalisée par l’écriture des statuts constitutifs, avant signature de la convention de création par les deux établissements.
La gouvernance de chaque fédération repose ensuite sur un collège ou sur comité de coordination, généralement adossé à un bureau, constitué à parité de représentants médicaux des deux CHU, d’un représentant de la direction des soins et d’un représentant de la direction générale de chaque établissement.
Tout en respectant une alternance entre les deux CHU, un coordonnateur est élu au sein du collège : un médecin d’un établissement est coordonnateur, celui de l’autre établissement est coordonnateur-adjoint. Chaque fédération dispose également des moyens affectés par chaque CHU aux équipes qui y participent et de moyens communs de coordination.
Les objectifs d’une FMHU
Les fédérations poursuivent des objectifs transversaux de coordination pour accroître le potentiel de développement commun des deux CHU. Et chacune des 12 fédérations définit se priorités en matière de soins, d’enseignement et de recherche
• Soins
Pour structurer les filières de soins de façon à proposer une offre de soins de proximité et de recours équivalente entre les deux sites : protocoles et référentiels communs, mises à disposition croisées de personnels médicaux… Elles visent également à organiser la complémentarité pour les activités de référence.
• Enseignement et de formation
Pour renforcer les synergies entre les compétences présentes dans les deux CHU, pour homogénéiser l’offre de formation initiale en articulation avec l’Université de Montpellier et pour structurer une offre commune de développement professionnel continu.
• Recherche
Pour favoriser le dépôt de projets communs à travers des études multicentriques reposant sur les files actives des deux CHU et pour favoriser les publications scientifiques communes.

Zoom sur la fédération de cardiologie

Parmi les douze fédérations, la cardiologie propose des actions structurées en termes de soins, d’enseignement et de recherche. La fédération de cardiologie a pour mission d’organiser une gradation des parcours des patients sur le territoire régional, notamment à l’est de l’Occitanie, en fonction de leur pathologie et des moyens de chaque établissement. A son actif, la mise en place de programmes communs d’éducation thérapeutique pour les patients, l’organisation des Réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) mutualisées dans les différentes surspécialités cardiologiques ou le développement et l’extension de la télémédecine en cardiologie, notamment dans les domaines de la rythmologie et de l’insuffisance cardiaque.
La fédération a également formalisé des conventions de mise à disposition de personnel médical. Concrètement, cela permet aux praticiens de Nîmes de proposer des consultations à Montpellier et, vice versa, des praticiens de Montpellier peuvent consulter à Nîmes. De la même manière, le plateau technique de cardiologie interventionnelle ou d’exploration cardiologique non invasive est mutualisé en fonction des disponibilités. territorial en cardiologie et l’insertion des jeunes professionnels.
Les équipes de cardiologie des deux CHU mettent également en oeuvre une démarche commune de recrutement des futurs médecins au sein de la fédération. Dans le cadre d’une prospective hospitalo-universitaire commune, elles soutiennent une politique de création de postes d’assistants à temps partagé dans les différents Groupements hospitaliers de territoire (GHT), en vue de faciliter le maillage.
En matière de formation, la fédération définit et des modalités d’enseignement et d’accueil coordonnées des étudiants en médecine du second cycle et des modalités de formation incluant les nouvelles pratiques de mise en situation et de simulation sur les deux sites
Enfin, en matière de recherche, outre le dépôt de projets communs et la tenue d’un listing des essais disponibles dans chaque établissement, ce travail coopératif permet de nouer des relations entre les unités de recherche de Montpellier et de Nîmes. Dans le domaine de la recherche fondamentale cardio-vasculaire, cela permet notamment d’augmenter le nombre de patients inclus dans les essais industriels et de développer des publications scientifiques permettant la reconnaissance d’une expertise commune au niveau national, européen et international.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”