Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Nîmes devient CNR-Laboratoire expert pour la brucellose

Spécialiste de la Brucella, la bactérie à l'origine de cette maladie infectieuse, le service de Microbiologie du CHU de Nîmes vient d’être labellisé Centre national de référence (CNR)-Laboratoire expert.

Spécialiste de la Brucella, la bactérie à l’origine de cette maladie infectieuse, le service de Microbiologie du CHU de Nîmes vient d’être labellisé Centre national de référence (CNR)-Laboratoire expert.
«C’est une belle reconnaissance du travail accompli depuis de très nombreuses années sur cette bactérie dans notre laboratoire de recherche Inserm», s’est félicité le Pr Jean-Philippe Lavigne, chef du service de Microbiologie du CHU de Nîmes. «Cela donne une lisibilité nationale et internationale à tout le travail fondamental entrepris», souligne le Dr David O’Callaghan, directeur de recherche à l’Inserm U1047 à Nîmes et co-responsable du CNR.
Une maladie encore endémique dans certains pays
Cette pathologie, transmissible par l’animal (bovins, caprins, ovins) à l’homme,demeure endémique dans plusieurs pays méditerranéens, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Afrique et en Amérique centrale et du Sud 
La brucellose est devenue rare dans les pays ayant instauré une politique d’éradication de la maladie chez les bovidés. Toutefois, en France, une quarantaine de cas sont déclarés chaque année. Ils sont majoritairement dus à la bactérie Brucella melitensis et sont isolés chez des patients revenant de pays endémiques pour la bactérie ou de contaminations de personnels de laboratoire.
Une arme potentielle de bioterrorisme
Les manifestations cliniques de la brucellose sont variables et souvent non spécifiques, simulant des maladies infectieuses et non infectieuses. La brucellose se manifeste essentiellement par la fièvre de Malte lors de sa phase aiguë. Des atteintes ostéo-articulaires sont majoritairement observées lors de complications localisées.
La brucellose humaine est rarement mortelle mais la bactérie représente une arme potentielle de bioterrorisme. Ainsi, la brucellose, même si elle est devenue rare, ne doit pas être négligée. Son traitement doit associer deux antibiotiques actifs pendant une période minimale de six semaines.
Une mission de recherche, développement de diagnostics et surveillance épidémiologie
En tant que Centre national de référence (CNR)-Laboratoire, le CHU de Nîmes apporte une expertise microbiologique notamment à travers le développement de nouvelles techniques de diagnostic de la maladie. Il collabore à la surveillance épidémiologique, en lien avec Santé publique France, donnant l’alerte en signalant tout événement inhabituel, tel que l’augmentation du nombre de cas ou l’introduction de souches habituellement non présentes en France.
En collaboration avec le Laboratoire national de référence (LNR) à Maison-Alfort, qui est également laboratoire européen de référence de la brucellose animale, le CNR coordonne ainsi la surveillance et le contrôle de la brucellose humaine et animale. Il contribue en outre aux travaux du réseau national des laboratoires Biotox (le guide biotoxicologique pour les médecins du travail) en participant à la collection nationale de souches des agents de la menace pour la biodéfense.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”