A l’occasion de la journée nationale du don d’organes, l’équipe de coordination hospitalière CHU Grenoble Alpes a tenu un stand d’information sur le parvis de l’entrée Belledonne de l’hôpital Michallon. Toute la journée, les professionnels de la santé ont répondu aux questions essentielles concernant le don d’organes. Ils ont notamment pu expliquer aux visiteurs qu’en France, la loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, sauf si, de notre vivant, nous avons exprimé notre refus de donner -soit en informant ses proches, soit en s’inscrivant sur le registre national des refus. « Malheureusement, trop peu de personnes discutent du don d’organes avec leurs proches. Nous sommes aujourd’hui présents pour les inciter à franchir le pas et garder à l’esprit que les dons d’organes permettent de sauver des vies », confie Cyril Latarche, infirmier au sein de l’équipe de la coordination hospitalière.
Le don d’organes de son vivant concerne essentiellement le rein. Il est en effet possible de vivre normalement avec un seul rein. Encadré par une loi, ce geste solidaire et non rémunéré est aujourd’hui possible pour l’ensemble de l’entourage d’un proche. Initialement, seul le cercle familial était autorisé à donner un rein. « Cette journée a pour vocation de sensibiliser le public à la nécessité du don d’organes. A Grenoble, on recense 502 personnes en attente d’un rein. C’est dire l’importance d’une journée d’information grand public comme celle-ci », explique le Docteur Marc Padilla, responsable de l’unité de Coordination des Prélèvements d’Organes et de Tissus au CHU Grenoble Alpes. « Sur le réseau de Grenoble, il y a entre 20 et 30 prélèvement d’organes chaque année. Le nombre est en légère hausse. On note aussi que le taux d’opposition est de 26 % environ alors qu’il s’élève à 31% environ au niveau national » ajoute le Docteur Padilla.
Avec une moyenne de 200 transplantations par an, le CHU Grenoble Alpes est un acteur national important de la greffe d’organes. Les patients greffés sont originaires du bassin grenoblois, bien sûr, mais aussi de Savoie, Haute-Savoie et de la Drôme. En 2015, l’établissement de santé publique a réalisé pas moins de 187 greffes : 115 reins, 46 foies, 12 cœurs, 8 poumons et 6 îlots pancréatiques.
Le 28 juin, le CHU Grenoble Alpes animera un grand colloque autour de la journée de la transplantation. Au programme, des interventions de praticiens spécialistes, deux tables rondes et une conférence sur le thème « Religions monothéistes et prélèvements d’organes en situation de mort encéphalique ».
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.