Le CLAP : le centre des troubles du langage et des apprentissages

Identifier les troubles du langage (oral ou écrit), de l'attention, des apprentissages : c'est la mission du CLAP (Centre référent en Lorraine pour les troubles du Langage et des Apprentissages) créé en 2004. Sont concernés des enfants déjà pris en charge mais dont la rééducation n'aboutit pas, des enfants en difficulté scolaire et souffrant de troubles spécifiques des apprentissages « c'est-à-dire qui ne s'expliquent pas par une maladie connue », explique le Dr Nelly Le Duigou, pédopsychiatre. Ce lieu de consultation multidisciplinaire est rattaché au service de pédiatrie du Pr Pierre Monin à l'hôpital d'enfants de Brabois.

Identifier les troubles du langage (oral ou écrit), de l’attention, des apprentissages : c’est la mission du CLAP (Centre référent en Lorraine pour les troubles du Langage et des Apprentissages) créé en 2004. Sont concernés des enfants déjà pris en charge mais dont la rééducation n’aboutit pas, des enfants en difficulté scolaire et souffrant de troubles spécifiques des apprentissages « c’est-à-dire qui ne s’expliquent pas par une maladie connue », explique le Dr Nelly Le Duigou, pédopsychiatre. Ce lieu de consultation multidisciplinaire est rattaché au service de pédiatrie du Pr Pierre Monin à l’hôpital d’enfants de Brabois.

L’équipe du CLAP est composée de neuropédiatres, pédopsychiatre, neuropsychologues, orthophonistes et ergothérapeute qui réalisent les évaluations pluridisciplinaires sous forme de bilan. « Les bilans spécialisés sont très approfondis et ne sont pas des bilans de première intention » précise le Dr Catherine Barondiot, neuropédiatre.

Des bilans spécifiques dans chaque discipline sont proposés aux enfants
– ergothérapique : motricité, gestuelle, productions graphiques (dessin, écriture, copie de figures) et coordination
– neuropsychologique : mémoire à court et à long terme et attention, fonctions exécutives, fonctions instrumentales, et efficience intellectuelle
– orthophonique : évaluation du langage oral, du langage écrit, et du raisonnement logico-mathématique
– pédopsychiatrique : troubles du développement psychoaffectif ou psychologique comme l’anxiété ou les états dépressifs
– neurologie pédiatrique : avec un entretien, un examen clinique et des tests de dépistage.

Chaque année 160 nouveaux patients de 5 à 17 ans sont accueilis auxquels s’ajoute une centaine d’enfants et d’adolescents venus pour une réévaluation ou un suivi de parcours thérapeutique ou éducatif. Des prises en charges et des adaptations scolaires peuvent être préconisées parmi lesquelles « l’allègement des productions écrites, des conseils pour le graphisme, voire l’utilisation en classe d’un ordinateur, de logiciels ou de matériel spécialisé comme un plan incliné » indique Dominique Aubry, ergothérapeute. Une fois posé l’avis diagnostique du CLAP, les orientations éventuelles peuvent être envisagées. Dans tous les cas, elles se décident avec l’accord des parents et après concertation de tous les professionnels qui s’occupent de l’enfant et de l’Education nationale.

En Lorraine désormais tout professionnel de santé (médecins, infirmier(e)s spécialisé(e)s, psychologues cliniciens ou neuropsychologues, orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes, orthoptistes) et tout enseignant (général ou spécialisé, psychologues scolaires), confronté aux troubles des apprentissages chez l’enfant et l’adolescent est susceptible d’intégrer un réseau spécialisé sur les troubles du langage et des apprentissages. Ce réseau, qui tisse une base de réflexion pour la conduite à tenir sur la prise en charge des enfants présentant ces symptômes, se réunit deux fois par an et des groupes ponctuels travaillent sur un thème théorique ou sur des cas cliniques.

La création officielle de ces centres référents remonte à 2001, suite au rapport Ringard qui avait mis en évidence l’inadéquation entre le grand nombre d’enfants souffrant de troubles du langage en France et le manque de coordination des soins. L’analyse statistique de ces populations permet de réévaluer périodiquement les enjeux du centre référent et d’analyser le parcours des patients en fonction des troubles présentés. La comparaison des données se fait entre centres référents ou avec des échantillons représentatifs d’une clinique spécifique. Dans le cadre des journées nationales de la Société française de Neurologie pédiatrique, les centres référents se retrouvent pour une journée de formation et d’échanges autour de la Fédération française des Centres Référents pour les troubles du langage et des apprentissages.

En savoir + : clap.chu-nancy.fr

Numéro réservé à la constitution des nouveaux dossiers au CLAP : 03 83 15 79 12

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.