Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le don de gamètes, on en parle au CHU de Strasbourg !

Dans le cadre de campagne nationale sur le don de gamètes de l’agence de la biomédecine, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg organisent, ce lundi 27 novembre 2017, une conférence ouverte à tous. "Don d'ovocytes et de spermatozoïdes : et si on en parlait ?" Rendez-vous pour mieux comprendre et débattre du sujet, de 19h à 20h30 à l'amphithéâtre du CMCO de Schiltigheim*. Avec entre autres intervenants attendus: le Pr Israêl Nisand, chef du service de Gynécologie et d’Obstétrique et le Dr Olivier Pirrello, responsable clinique du Centre d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) des Hôpitaux universitaires de Strasbourg.
Dans le cadre de campagne nationale sur le don de gamètes de l’agence de la biomédecine, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg organisent, ce lundi 27 novembre 2017, une conférence ouverte à tous."Don d’ovocytes et de spermatozoïdes: et si on en parlait ?" Rendez-vous pour mieux comprendre et débattre du sujet, de 19h à 20h30 à l’amphithéâtre du CMCO de Schiltigheim*. Avec entre autres intervenants attendus: le Pr Israël Nisand, chef du service de Gynécologie et d’Obstétrique et le Dr Olivier Pirrello, responsable clinique du Centre d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) des Hôpitaux universitaires de Strasbourg.
Actuellement en France, le nombre de dons d’ovocytes reste insuffisant au regard des besoins, d’où une nouvelle augmentation du nombre de couples en attente. Le don de spermatozoïdes progresse mais l’équilibre entre les dons et les besoins reste précaire. L’attente des couples peut durer jusqu’à plusieurs années, occasionnant des pertes de chances d’obtenir une grossesse.
Aujourd’hui, la majorité des donneurs et des donneuses est sensibilisée par un couple infertile dans son entourage. Elargir le cercle des donneurs, en recrutant des donneurs spontanés qui n’ont pas de proches directement concernés permettrait de mieux répondre aux besoins, et d’offrir à davantage de couples la possibilité de donner naissance à un enfant. L’action de communication actuellement lancée par les Hôpitaux universitaires de Strasbourg s’inscrit à cet effet dans le cadre de la campagne nationale de  l’agence de la biomédecine face à la méconnaissance qui subsiste sur les dons de gamètes en France.

Un Français sur 3 prêt à faire un don

Une étude réalisée par Viavoice pour l’agence de la biomédecine en 2014 montre ainsi que près d’un Français sur 2 ignore qu’on peut donner des ovocytes et 1 sur 5 qu’on peut donner des spermatozoïdes en France pour aider des couples infertiles. Les règles encadrant ces dons sont mal connues: plus d’1 français sur 4 ne sait pas que ces dons sont anonymes et non rémunérés. Et si un Français sur 3 se déclare personnellement prêt à faire un don, le nombre de donneurs de gamètes n’est pourtant pas suffisant pour répondre à la demande des nombreux couples concernés. De ce fait, les délais pour accéder au don peuvent atteindre plusieurs années et certains couples sont alors tentés de partir à l’étranger pour bénéficier d’un don plus rapidement.

Le seul centre d’AMP du Bas-Rhin

Le site du CMCO des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg est, depuis 1982, le seul centre dans le Bas-Rhin autorisé à mettre en oeuvre l’assistance médicale à la procréation, ce qui est particulièrement atypique pour un territoire de cette taille. Il existait historiquement deux centres en Alsace: celui du CMCO et celui de l’Hôpital civil. Ce dernier a fermé au moment de l’intégration du CMCO au sein des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg.
Les consultations d’AMP y sont librement accessibles à toute patiente présentant des problèmes de fertilité médicalement constatés. Les équipes s’engagent à ce qu’une fois le premier rendez-vous passé, et si l’indication d’AMP est confirmée, la première tentative d’AMP soit réalisée dans les 4 mois qui suivent. Un accompagnement psychologique ainsi que des groupes de paroles sont également proposés dans le cadre de cette prise en charge.

Le Centre d’assistance médicale à la procréation des Hôpitaux universitaires de Strasbourg
Le centre d’AMP des HUS est le seul centre en France à proposer l’ensemble des prises en charges possibles: inséminations Intra Utérines (IIU),fécondation in vitro (FIV), FIV avec micromanipulation (ICSI) diagnostic préimplantatoire (DPI – il n’existe que 3 autres centres de DPI en France) avec possibilité de prise en charge en risque viral, don de sperme, don d’ovocytes, accueil d’embryon, préservation de la fertilité masculine, préservation de la fertilité féminine.
En 2015 dans le Grand Est, 35 femmes ont fait un don d’ovocytes et 17 hommes un don de spermatozoïdes permettant à 221 couples de bénéficier d’Assistance Médicale à la Procréation avec don de gamètes. Grace à ces dons, 100 enfant sont nés en 2015 dans cette région.

Le don de gamètes en France

Le contexte législatif a évolué en 2015. La loi spécifie que le don est gratuit, anonyme et volontaire. Le consentement de la donneuse d’ovocytes ou du donneur de spermatozoïdes doit être recueilli par écrit (ainsi que celui de l’autre membre du couple si elle/il vit en couple).
Pour être donneur il faut être en bonne santé, avoir entre 18 et 37 ans pour les femmes et entre 18 et 45 ans pour les hommes.
Depuis la révision de la loi de bioéthique en juillet 2011 et la publication du décret et de l’arrêté d’application, la possibilité de conserver une partie de leurs ovocytes peut être proposée aux donneuses n’ayant pas encore procréé (vitrification ovocytaire), si elles le souhaitent, sous réserve que la quantité prélevée soit suffisante pour le don. Il s’agit d’une mesure de précaution dans le cas où la donneuse se trouverait ultérieurement confrontée à un problème d’infertilité nécessitant le recours à une assistance médicale à la procréation. Cette disposition préventive prévoit la priorité au don. Les limites en matière d’efficacité de la vitrification doivent leur être mentionnées.

Don d’ovocytes

Le don d’ovocytes nécessite une fécondation in vitro. Après stimulation et ponction sous anesthésie générale de la donneuse, les ovocytes recueillis sont mis en présence des spermatozoïdes du conjoint de la receveuse, qui bénéficiera par la suite du transfert des embryons obtenus.
Une phase intermédiaire de congélation des ovocytes peut être mise en oeuvre entre la ponction de la donneuse et la mise en fécondation pour le couple receveur.

Don de spermatozoïdes

Pour le don de spermatozoïdes, en plus de l’insémination intracervicale largement pratiquée (cathéter au niveau de la glaire cervicale), toutes les techniques d’assistance médicale à la procréation sont réalisables. Le choix de celle-ci dépend du bilan de la femme au sein du couple receveur. Une phase intermédiaire de congélation des spermatozoïdes est systématique.

Taux standardisés d’accouchements, issus de transferts d’embryons frais de 2014, rapportés aunombre de ponctions de 2014 dans les différents centres français d’AMP – (CMCO N°58)

Fréquence des accouchements multiples associés à des FIV en 2014 dans les différents centres français d’AMP CMCO N°58

Qui peut recevoir des gamètes ?

Le couple doit préalablement donner son consentement au juge ou au notaire, qui lui délivre une information préalable sur les règles de filiation. Aucune filiation ne pourra être établie entre l’enfant issu du don et le/la donneur/se. Cet enfant est celui du couple receveur. Le juge vérifie également les conditions d’accueil que le couple est susceptible d’offrir à l’enfant à naître sur le plan familial, éducatif et psychologique.
Pour être receveur, le couple doit par ailleurs être composé d’un homme et d’une femme, en âge de procréer et présenter une infertilité médicalement diagnostiquée.
Les ovocytes sont données à des couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant en raison d’une infertilité de la femme liée à: une absence d’ovocytes bien qu’elle soit jeune, une anomalie ou une destruction de ses ovocytes suite à un traitement. Les spermatozoïdes sont donnés à des couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant en raison d’une infertilité de l’homme liée à : une absence de spermatozoïdes, une anomalie ou une destruction des spermatozoïdes liée à un traitement.
Le don de gamètes peut également être destiné à des couples risquant de transmettre une maladie grave à l’enfant (par exemple une maladie génétique). Dans la mesure du possible, l’attribution des ovocytes tient compte du groupe sanguin et des principales caractéristiques physiques du couple receveur.
L’enjeu reste de limiter les risques pour les couples receveurs et leur descendance. Sont réalisés, pour les donneurs: un bilan d’évaluation de leur fertilité, une étude génétique (consultation, caryotype), des tests sanitaires initiaux et de contrôle (VIH, hépatites…), un entretien psychologique.
*Hôpitaux Universitaires de Strasbourg – Amphithéâtre du CMCO -19, rue Louis Pasteur – 67303 SCHILTIGHEIM

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.