Le plateau technique d’imagerie au cœur du nouvel Hôpital Edouard Herriot

Dans le cadre du programme de modernisation du nouvel Hôpital Edouard Herriot, les Hospices Civils de Lyon présentent le nouveau plateau technique étoffé, cœur névralgique de l'établissement -près de 7 M€ d'investissement. Imagerie, radiologie interventionnelle... des équipements ultra modernes ont été acquis pour pour répondre aux besoins diagnostiques et thérapeutiques d’un nombre toujours plus grand de spécialités. Le point sur une activité en plein essor.
Dans le cadre du programme de modernisation du nouvel Hôpital Edouard Herriot, les Hospices Civils de Lyon présentent le nouveau plateau technique étoffé, cœur névralgique de l’établissement -près de 7 M€ d’investissement. Imagerie, radiologie interventionnelle… des équipements ultra modernes ont été acquis pour pour répondre aux besoins diagnostiques et thérapeutiques d’un nombre toujours plus grand de spécialités. Le point sur une activité en plein essor.

Le patient appréciera la nouvelle organisation, les examens réalisés par les spécialistes d’organes, une équipe d’anesthésistes à temps plein, les délais raccourcis, les plages d’examens élargies, les espaces entièrement rénovés

L’imagerie diagnostique programmée
Toute l’imagerie diagnostique programmée a été réunie sur le pavillon B entièrement rénové. L’ensemble des échographes auparavant répartis sur 3 pavillons ont été regroupés dans 7 salles au sous-sol du pavillon. Plus de 60 examens sont réalisés chaque jour.
Au rez-de-chaussée, la première salle de radiologie conventionnelle a été pensée en lien direct avec le Service Médical d’Accueil (SMA) auquel elle est reliée par une galerie afin de gérer au mieux les examens en urgence. Le service sera complété par 2 autres salles dans les prochains mois.
Les HCL ont également investi dans une seconde IRM, multipliant par deux le nombre d’examens à environ 45 IRM par jour. Le service se dote aussi d’un scanner spectral de dernière génération ; le 1er aux HCL et le 2ème de la région lyonnaise. 
Focus sur l’imagerie spectrale 
Dépassant les limites de l’imagerie scanner classique, l’imagerie spectrale offre une meilleure détection et caractérisation des lésions peu visibles (ex. : tumeurs du rein), des résultats plus précis, des applications nouvelles dans certaines spécialités, notamment en vasculaire avec une meilleure résolution spatiale et meilleur suivi des endoprothèses aortiques…
Cette technique offre également davantage de sécurité car elle requiert une quantité limitée de produit de contraste.
Coût des travaux : 4,6 M€ (10 mois de travaux)
La radiologie interventionnelle
La radiologie interventionnelle regroupe toutes les procédures mini-invasives thérapeutiques ou diagnostiques réalisées par un radiologue sous contrôle de l’imagerie, élargit ses applications grâce aux innovations techniques récentes. Ainsi, en chirurgie vasculaire, cancérologie « On peut emboliser (boucher) un vaisseau qui saigne, évacuer un abcès, détruire une tumeur… il y a énormément de possibilités », précise le Pr Pierre-Jean Valette, chef du service de radiologie du Centre Hospitalier Lyon-Sud et co-responsable du centre à l’hôpital Edouard Herriot.
Coût des travaux : 2,3 M€ 
La radiologie interventionnelle, nouvelle arme contre le cancer
Forts d’une expérience de 25 ans en radiologie interventionnelle, les HCL affirment leur expertise dans un projet thérapeutique du CHU en cancérologie, aux côtés de la chimiothérapie et de la chirurgie… « Ces techniques ne s’opposent pas, précise le Pr Olivier Rouvière, chef du service de radiologie d’Edouard Herriot. Au contraire, il s’agit de les associer entre elles pour faire bénéficier chaque patient d’un traitement optimal et personnalisé ». Ainsi, en passant par les voies naturelles (vaisseaux sanguins, voies biliaires ou urinaires) ou en implantant directement des aiguilles à travers la peau dans les organes visés, la radiologie interventionnelle permet de :
– détruire des tumeurs par le froid (cryothérapie) ou par la chaleur (micro-ondes ou radiofréquence) en préservant au maximum les tissus sains alentours. 
– traiter le cancer en déposant directement au cœur de la tumeur des microbilles de chimiothérapie (chimio-embolisation) ou de particules radioactives (radio-embolisation).
Effectués sous anesthésie générale, sous sédation ou anesthésie locales, ces actes garantissent plus de confort et de sécurité au patient. Les hospitalisations sont plus courtes, les effets secondaires de la chimiothérapie moindres….
La radiologie interventionnelle est largement utilisée pour soigner les cancers digestifs (foie et voies biliaires), urologiques (cancer du rein, technique récente de cryothérapie du cancer de la prostate) ou encore détruire les métastases.
La radiologie interventionnelle : de nouvelles applications
En chirurgie vasculaire, les équipes ont recours à la radiologie interventionnelle pour poser des stents ou des endoprothèses dans des cas d’anévrismes de l’aorte abdominale. En rhumatologie, elle est employée pour soulager les douleurs osseuses. La cimentoplastie fait partie de l’arsenal thérapeutique de la prise en charge de la douleur aux côtés des antalgiques et de la radiothérapie. L’injection d’un ciment au sein d’une vertèbre fragilisée, d’une fracture du sacrum ou d’une lésion osseuse pour la consolider, sous contrôle de l’imagerie est un remède efficace contre la douleur.
L’implantation plateau technique au centre de l’hôpital Edouard Herriot facilite le lien avec les urgences. Il arrive en effet que le radiologue interventionnel soit amené à agir dans l’urgence pour stopper un saignement, désobstruer un vaisseau ou évacuer un abcès. Le plateau est situé dans le même pavillon (pavillon G) que les soins critiques (déchoquage et réanimation) et est ouvert 365 jours par an, 24h/24.

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