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Le régime méditerranéen sur ordonnance

Quel est le point commun entre les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l’obésité et le cancer ? la généralisation de l’alimentation industrielle. En Méditerranée, ce nouveau fléau supplante désormais les problèmes de sous-nutrition longtemps considérés comme prioritaires. Or une solution existe, ancrée dans la culture locale et vantée par les nutritionnistes : le fameux régime crétois. Pour analyser les repas servis sur les rives de la Mare Nostrum, les conversations de Salerne organisent une nouvelle rencontre publique sur le thème « Dis-moi ce que tu manges… Alimentation et santé en Méditerranée », samedi 28 mai à l’Alacazar, bibliothèque de Marseille.

Quel est le point commun entre les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l’obésité et le cancer ? la généralisation de l’alimentation industrielle. En Méditerranée, ce nouveau fléau supplante désormais les problèmes de sous-nutrition longtemps considérés comme prioritaires. Or une solution existe, ancrée dans la culture locale et vantée par les nutritionnistes : le fameux régime crétois. Pour analyser les repas servis sur les rives de la Mare Nostrum, les conversations de Salerne organisent une nouvelle rencontre publique sur le thème « Dis-moi ce que tu manges… Alimentation et santé en Méditerranée », samedi 28 mai à l’Alacazar, bibliothèque de Marseille.
Depuis l’antiquité, le régime méditerranéen, associant plaisirs de la bouche et vertus sanitaires, a inspiré les poètes et les plus hautes autorités de l’école de médecine de Salerne au Xème et XIème siècle. Par ailleurs, des études ont montré que les cultures fortement organisées autour du repas comme rituel familial, culturel, collectif ou religieux résistent mieux aux effets délétères de la généralisation de l’alimentation industrielle. Aussi, le capital santé d’un individu relève-t-il non seulement de la qualité de ce qu’il mange mais aussi des conditions sociales, culturelles et affectives dans lesquelles il mange. La Méditerranée peut-elle alors mobiliser son héritage culturel et ses ressources naturelles pour échapper aux méfaits de la standardisation alimentaire ?
De leur côté, les industriels, sensibles aux critiques et aux prises de conscience de leur clientèle, amorcent d’un virage vers la production d’aliments « sains », pariant sur le développement du marché des « alicaments ». Qu’en est-il au juste ? Ces questions seront débattues par des historiens et des nutritionnistes. Au programme :

Dis-moi ce que tu manges… Alimentation et santé en Méditerranée

09H30 – 09H45 Ouverture par le Pr. Pierre Fuentès, président du Conseil Scientifique et Culturel « Santé e(s)t culture(s) », vice président des Relations Internationales, Université de la Méditerranée
9h45 – 11h15 DES HÉRITAGES FÉCONDS
Ressources naturelles, savoir-faire culinaires, rituels et modes de partage.
— Paul Balta, journaliste, écrivain, ancien directeur du Centre d’Études de l’Orient Contemporain, Paris III, Sorbonne
— Gilles Boetsch, anthropologue, directeur de recherches au CNRS, Directeur de l’UMI 3189 Environnement, Santé, Sociétés (UCAD / CNRS / CNRST / Université de Bamako)
— Farouk Mardam-Bey, éditeur, Sindbad-Actes Sud
— Marilyn Nicoud, professeur d’Histoire médiévale, Université d’Avignon
11h30 – 13h00 DES MONDES BOUSCULÉS
Pathologies nouvelles, sociétés poreuses, consommation planétaire
— Flora Bat-Pitault, psychiatre, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille
— Mohamed El Riwini, professeur de chirurgie digestive, Faculté de Médecine d’Alexandrie
— Karine Montcerisier, cadre de santé, diététicienne, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille
— Sophie-Anne Sauvegrain, chercheur associé, laboratoire d’anthropologie bio culturelle, Université de la Méditerranée
— Luisa Stagi, professeur de sociologie, Université de Gênes, Italie
14h30 – 16H30 DES SAVOIR-VIVRE EN RECOMPOSITION
Héritiers des traditions, porteurs d’innovations, des méditerranéens bien-mangeant
— Yehezkel Ben-Ari, neurobiologiste, directeur de recherche INSERM, fondateur et directeur honoraire de l’Institut de Neurobiologie de la Méditerranée
— Faïka Ben Mami, professeur, diabétologue, Institut National de Nutrition et de Technologie Alimentaire, Tunisie
— Monique Diano, co-présidente des Paniers marseillais, AMAP Bio
— Abdenour Laraba, pédiatre, CHU de Bab el Oued, Alger
— Gérald Passedat, chef cuisinier, le Petit Nice, Marseille
— Denis Raccah, professeur nutritionniste, endocrinologue, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille
Les tables rondes seront animées par Corrine Blotin, journaliste
16h30 Clôture
ENTRÉE LIBRE dans la limite des places disponibles
Réservation conseillée au 04 91 38 97 45 – sante.culture@ap-hm.fr

En savoir plus sur les Conversations de Salerne

Proposition phare de Santé e(s)t culture(s) (voir plus bas), les Conversations de Salerne sont des rencontres publiques régulières organisées à Marseille et dans les pays partenaires. Leurs thèmes explorent les dimensions culturelles du soin et de la médecine. Elles constituent une première modalité de participation de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille à la Capitale européenne de la culture 2013 et à la construction d’un échange euro-méditerranéen.
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille est le promoteur du projet  en partenariat avec l’Université de la Méditerranée, Marseille-Provence 2013 et six Centres Hospitalo-Universitaires du bassin méditerranéen :   Alexandrie, Alexandria Main University Hospital / Alger, CHU de Bab-El-Oued / Beyrouth, Hôtel-Dieu de France, Université Saint-Joseph / Gênes, Azienda Ospedaliera Universitaria, Università degli studi di Genova / Marseille, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, Université de la Méditerranée / Rabat, Centre Hospitalier Ibn Sina / Tunis, CHU Charles Nicolle
Un peu d’histoire : « L’Ecole de Salerne en Italie du sud a reçu dès le IXe siècle des étudiants de toute l’Europe et du pourtour méditerranéen ; elle fût fondée à une date incertaine mais selon la tradition, par quatre maîtres professant chacun dans sa langue : Salernus en latin, Pontos en grec, Adela en arabe et Helinus en hébreu » Michèle Porte Mémoire de la science, Volume II, La naissance du mètre, l’invention du vide, 1988

En savoir plus sur le projet Santé e(s)t culture(s) de l’AP-HM

En résonance avec la dynamique générée par le label Marseille, Capitale européenne de la culture 2013, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille a lancé un projet culturel novateur « Santé e(s)t culture(s) » inscrit à son projet d’établissement 2010-2014, à l’interface de l’hôpital et de la cité, des professionnels de santé et des usagers, des modèles sanitaires et culturels européens et méditerranéens. Son but : offrir aux citoyens un espace de compréhension et d’expression sur les évolutions de la santé dans son rapport complexe avec les autres champs social, culturel, environnemental et religieux, dans une ouverture aux cultures méditerranéennes. Sa vocation est d’être pérennisée au-delà de 2013.
L’AP-HM est soutenue dans cette démarche par  l’Université de la Méditerranée et Marseille-Provence 2013. Une convention cadre sera signée le 25 mai 2011 afin de renouveler et de renforcer le partenariat initié en 2009. L’engagement porte sur la prise en compte de la dimension culturelle de la santé et de la médecine en Méditerranée par des échanges et des coopérations, sur la création artistique et l’action culturelle auprès des personnes hospitalisées et des professionnels de santé et sur la qualité des espaces hospitaliers au bénéfice de leurs usagers par des commandes de création.

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