Le Registre des tumeurs du Doubs et du Territoire de Belfort a fêté ses 40 ans le 13 décembre 2016, en présence du Professeur Simon Schraub, son fondateur. Ce registre est l’un des deux registres français de cancers généraux les plus anciens. Créé en 1976, il a étendu son recueil au Territoire de Belfort en 2006 et couvre depuis 2 départements et une population de près de 680 000 habitants. Il a le double objectif de décrire et surveiller le risque de cancer et de conduire des recherches à partir de l’analyse des données recueillies ou d’enquêtes ponctuelles.
Le registre participe à la surveillance épidémiologique des cancers aux niveaux national et international, par la publication d’indicateurs d’incidence, de prévalence et de survie. Par la qualité de sa base de données populationnelle et par l’exhaustivité de son recueil, il vient en soutien aux études concernant tant les facteurs de risque, que le dépistage, la survie, les modes de prise en charge et les traitements des différents cancers.
Pour la recherche comme pour la surveillance épidémiologique, l’activité du registre s’inscrit dans le contexte régional et interrégional, ainsi que dans le cadre défini au niveau national, par le Programme de travail partenarial qui allie Santé publique France, l’Institut national du cancer, le réseau des registres de cancers français et le service de biostatistiques des Hospices civils de Lyon.
Depuis les années 80, les données du registre sont utilisées dans des programmes internationaux de recherche et le dynamisme du Registre se traduit par un nombre important de publications scientifiques dans des revues internationales.
Composante de la plate-forme « Épidémiologie » du Cancéropôle Grand-Est, le registre participe activement à ses activités de recherche. Il collabore également avec les registres spécialisés de Côte d’Or et le CHU de Dijon dans le cadre de la Communauté d’Universités et d’Établissements Bourgogne/Franche-Comté (UBFC). Son rattachement à l’équipe d’accueil 3181 de l’Université de Franche-Comté, « Carcinogenèse associée aux papillomavirus humain », se concrétise par la thématique HPV, l’un de ses axes de recherche historique.
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.