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Le renouveau de la biologie médicale

Trois chiffres donnent une juste idée de l’importance stratégique de la biologie médicale au sein de l’AP-HP : 60 % des diagnostics sont posés grâce à ses analyses, 30 % de la recherche émane des biologistes et 10 % des effectifs médicaux travaillent au sein de ses services. La valorisation de cette compétence déterminante pour la qualité des soins passe par le plan stratégique 2010-2014 qui vise à « Maintenir et développer une biologie innovante et de qualité pouvant répondre aux besoins de proximité comme à des demandes très spécialisées. »

Trois chiffres donnent une juste idée de l’importance stratégique de la biologie médicale au sein de l’AP-HP : 60 % des diagnostics sont posés grâce à ses analyses, 30 % de la recherche émane des biologistes et 10 % des effectifs médicaux travaillent au sein de ses services. La valorisation de cette compétence déterminante pour la qualité des soins passe par le plan stratégique 2010-2014 qui vise à « Maintenir et développer une biologie innovante et de qualité pouvant répondre aux besoins de proximité comme à des demandes très spécialisées. »  Fil rouge d’une réorganisation en profondeur qui doit conduire à plus d’efficience, ce programme est présenté dans ses grandes lignes par Julie Gründlinger, responsable du département de biologie médicale à la direction de la politique médicale (DPM) :  « Tous les hôpitaux dotés d’un service d’accueil des urgences disposeront d’un laboratoire pour les effectuer -premier niveau », détaille Julie Gründlinger.

Au deuxième niveau, les examens biologiques non urgents et spécialisés seront regroupés sur 12 plateaux techniques lourds ; un pour chacun des douze groupes hospitaliers de l’AP-HP. Enfin, à un troisième niveau, les activités biologiques très spécialisées (séquençage génétique par exemple) seront rassemblées dans quelques centres référents et adossées à des laboratoires universitaires, véritables plates-formes technologiques innovantes participant à la découverte de nouveaux biomarqueurs et à la progression de la recherche médicale.
 
En soutien, l’AP-HP prévoit le déploiement d’un nouveau système d’information, la mise au point d’une logistique pour faciliter le transport des prélèvements d’un hôpital à l’autre et la valorisation des compétences techniques et biologiques des personnels avec le développement de nouveaux métiers (ingénieurs, biostatisticiens…). « Grâce à cette démarche, l’AP-HP sera en mesure de répondre aux exigences qualité de la procédure d’accréditation des laboratoires, obligatoire pour tous en 2016 », souligne Julie Gründlinger.  À la clé : une traçabilité et une sécurité renforcées de tous les examens biologiques.
  
Enfin, l’AP-HP veut simplifier les échanges avec les autres hôpitaux publics d’Ile-de-France. Pour améliorer la lisibilité de son offre en particulier sur les activités de recours, elle mettra prochainement en ligne un site répertoriant l’ensemble des analyses biologiques.
  
La  réforme 2010 de la biologie médicale s’appuie le rapport du Dr Michel Ballereau « pour un projet de réforme de la biologie médicale » et sur l’ordonnance qui porte son nom. L’enjeu :  harmoniser les règles de fonctionnement des laboratoires de biologie médicale, hospitaliers et de ville et les soumettre aux mêmes exigences, afin d’offrir un même niveau de fiabilité, quelque soit l’endroit où sont réalisées les examens. Ainsi, afin de garantir la fiabilité des examens, de nouvelles modalités de preuve de la qualité et des conditions de suivi permanent de cette qualité ont été mises en place au travers de l’accréditation obligatoire pour tous les laboratoires de biologie médicale et pour tous les examens de biologie médicale qu’ils réalisent dans un délai de 6 ans  – qui pourrait être repoussé à 2018.
La procédure nationale d’accréditation des laboratoires est assurée par le comité français d’accréditation (Cofrac) qui vérifie la compétence, la qualité des pratiques et des résultats. Une certification obligatoire à tout laboratoire inclus dans des travaux de recherche clinique internationaux.
  
La réforme prévoit aussi le renforcement du dialogue entre biologiste et clinicien pour qu’ils déterminent ensemble les examens à pratiquer et s’accordent sur les modalités d’analyse et d’interprétation des résultats afin qu’elle soit la plus fiable possible. Tout biologiste doit avoir accès à l’ensemble du dossier médical. Cette plus forte implication du biologiste et l’engagement de sa responsabilité dans la qualité de toute la chaîne de production de l’examen – du prélèvement au rendu du résultat validé et interprété – garantit au patient des soins de meilleure qualité et plus efficaces : délais d’attente réduits, juste prescription des examens…

Cette réforme vise aussi à optimiser les dépenses de biologie médicale en éliminant les prescriptions mal adaptées ou les doublons, encore trop nombreux. Ce gain financera les examens innovants utiles pour le patient – examens qui doivent encore  être introduits dans la nomenclature afin d’être remboursés par l’assurance-maladie. Le biologiste médical peut, de par son expertise et sa vision globale, jouer un rôle majeur dans la bonne prescription au juste coût.
  
 
D’après les articles de Clémence Rémy et Aude Chaboissier-Vicherat publiés sur le Webzine de l’AP-HP
 
 

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