L’étude permettant la mise au point de ce traitement, initiée à l’Université et au CHU d’Angers a été réalisée en collaboration avec 22 centres hospitaliers et en partenariat avec la société suisse Debiopham.
Cette étude a fait l’objet d’une publication du Pr. Paul Calès, premier auteur, dans le New England Journal of Medicine du 4 janvier 2001.
C’est avec 2 ans d’avance sur une étude nord-américaine, parallèlement menée par un groupe international que l’étude franco-suisse sera publiée.
La cirrhose en France
En France, chaque année la cirrhose est responsable d’environ 10 000 décès et entraîne environ 15 000 hémorragies digestives.
Le Vapréotide
L’étude initiée à Angers dès 1997 a permis de démontrer que l’administration précoce* de Vapréotide améliore le pronostic vital des patients victimes d’une rupture de varices dans le tube digestif.
Administré en perfusion pendant 5 jours en association avec un traitement endoscopique, le Vapréotide aide à contrôler l’hémorragie et surtout il permet de diminuer la mortalité.
*dès l’admission du patient en milieu hospitalier, sans attendre confirmation de l’origine de l’hémorragie, ni l’examen endoscopique, ce qui permet de gagner de précieuses heures.
Le Vapréotide est un médicament facile à manier par des équipes non spécialisées du fait de sa quasi-absence de contre-indication.
L’équipe du Pr Paul Calès
Cette équipe est spécialisée depuis longtemps dans l’étude de l’hypertension portale (équivalent de l’hypertension artérielle au niveau des veines du tube digestif). Elle a par ailleurs mis au point une technique permettant d’étudier les propriétés des analogues hormonaux de somatostatine, famille de molécules dont est issu le Vapréotide.
En 1999, le Pr Calès présentait les premiers résultats de l’étude sur l’administration précoce du Vapréotide au Congrès de l’AASLD à Dallas.
Le 4 janvier 2001, le Pr Calès publiait en tant que premier auteur un article intitulé ? Early administration of vapreotide for variceal bleeding in cirrhosis » dans le New England Journal of Medicine*, première revue médicale mondiale.
* Le New England Journal of Medicine bénéficie d’un coefficient d’impact de 29 – à titre indicatif, la meilleure des revues médicales françaises ne possède qu’un coefficient d’impact de 1,1.