Le virtuel floute les frontières de la réalité et propose un nouveau rapport aux autres mais aussi à l’interdit. Le virtuel rend-il les déviances plus accessibles ? Comment qualifier et aborder les transgressions particulières qu’il rend possible sans victime directe et presque sans matérialité (infractions sexuelles, cyberpédopornographie et pédophilie) ? A toutes ces questions, la société doit trouver des réponses concertées. D’où l’importance du travail original de réflexion sur l’usage transgressif des nouvelles technologies que les équipes de Marseille conduisent durant deux journées d’information et d’échange sur le thème "Le virtuel et ses enjeux – Nouvelles technologies, Violence et Symptôme". Cette rencontre, destinée aux soignants, mais aussi aux professionnels de la justice, de l’accompagnement social, de l’éducation ou de la pénitentiaire, se déroulera les jeudi 10 et vendredi 11 décembre 2015 à l’hôpital de la Timone.
« Le virtuel renvoie à ce qui existe sans se manifester. Espace sans support mais bien réel, le virtuel vient flouter la démarcation d’avec l’imaginaire, brouiller des codes jusqu’alors bien établis. Les avatars, pseudos et autres versions de soi viennent compléter l’identité, l’image de soi, les relations sociales, de tout un chacun. Vecteur de mutation et de facilitation du lien social (relation et communication) le virtuel est-il un simple outil et miroir de notre société ? » interrogent les organisateurs.
Ces journées sont placées sous l’égide de la Clinique de psychiatrie et de psychologie médicales du Pr C. Lançon et du pôle de psychiatrie, médecine, addictologie en détention et médecine légale du Dr C. Paulet.
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Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise
Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.