L’école de chirurgie et des pratiques interventionnelles de Nantes, référence régionale d’enseignement et de simulation

Créée le 1er octobre 2014, l’école de chirurgie et des pratiques interventionnelles de Nantes fête sa 50e session de formation urologique, le 26 avril 2017. L'occasion d'aborder la place de la simulation dans l'apprentissage chirurgical et les perspectives de ce centre de formation appelé à se transformer en école nationale de prélèvement d'organes dans le cadre du projet d'institut hospitalo-universitaire (IHU) de transplantation... .

Créée le 1er octobre 2014, l’école de chirurgie et des pratiques interventionnelles de Nantes fête sa 50e session de formation urologique, le 26 avril 2017. L’occasion d’aborder la place de la simulation dans l’apprentissage chirurgical et les perspectives de ce centre de formation appelé à se transformer en école nationale de prélèvement d’organes dans le cadre du projet d’institut hospitalo-universitaire (IHU) de transplantation
Le succès local de cette école en a fait une structure de référence nationale d’enseignement pratique et de simulation reconnue dans le top 10 des innovations pédagogiques de l’année 2015 par le magazine Educpros. Il a aussi contribué à installer durablement le CHU de Nantes à la tête des centres de formation choisis par les internes en médecine à l’issu de l’examen national classant (journal d’information What’s up Doc, classements 2014, 2015, 2016). Le Pr Jérôme Rigaud, urologue au CHU de Nantes, dirige cette structure qui implique l’ensemble des spécialités chirurgicales.
Une plate-forme transversale pour affiner la pratique des gestes chirurgicaux
La méthode de simulation, directement inspirée des simulateurs de vol de l’aviation, est maintenant un outil indispensable aux formations initiales et continues. Les médecins de demain se forment ainsi aux gestes pratiques et perfectionnent dans un objectif d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. La mise en situation d’une urgence vitale par la simulation enseigne les réflexes fondamentaux et apporte une confiance indispensable à la prise en charge dans le cadre de la gestion émotionnelle du stress. La pédagogie s’appuie notamment sur des simulations d’interventions au plus proches du réel. Les professionnels ont aussi accès à cette plate-forme pour la formation continue.
Portée par la faculté de médecine de l’Université de Nantes, c’est la première école de ce type dans le Grand Ouest. Doté d’une reconnaissance universitaire, elle s’est développée dans un esprit collaboratif faisant intervenir plusieurs partenaires pour construire une pédagogie entièrement renouvelée : le laboratoire d’anatomie, le laboratoire Inserm de simulation sur modèle porcin, le département de simulation (dry-lab et simulation informatique) et le CHU de Nantes.
Le laboratoire de simulation sur modèle porcin (Inserm UMR 1064/ LGA), dirigé par le professeur Gilles Blancho, responsable de l’institut de transplantation urologie-néphrologie (Itun), offre un large programme de chirurgie ouverte et coelioscopique sur modèle porcin. Ce modèle permet un enseignement des techniques chirurgicales et interventionnelles dans des conditions physiologiques quasi équivalentes à la clinique humaine.
La haute autorité de santé a clairement établi la place de la simulation médicale en 2012 dans un rapport résumant son enjeu éthique par cette injonction « Jamais la première fois sur le patient ! »
Partenaires : Inserm – Université de Nantes – Itun

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

Dossier : l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

L’Accident Vasculaire Cérébral touche 150 000 personnes par an. Responsable de 110 000 hospitalisations selon le ministère de la santé, cet arrêt soudain de la circulation sanguin à l’intérieur du cerveau représente la troisième cause de décès chez l’homme et deuxième chez la femme, soit au total 30 000 décès par an. En France, plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles suite à un AVC.

AVC : la promesse d’une prise en charge en moins de dix minutes

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Coup d’oeil sur le métier d’infirmière formatrice

Isabelle Teurlay-Nicot est infirmière formatrice auprès des aides-soignants à l’IMS (Institut des Métiers de la Santé) du CHU de Bordeaux. Un métier qui ne se limite pas seulement à la notion d’apprentissage. En juillet dernier, elle a accepté de revenir sur cette profession ou se mêlent expertise médicale et pédagogie.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.