L’école de l’atopie du CHU de Nantes a fêté ses dix ans

Dix ans d’ateliers théoriques et pratiques au service de près de 5 000 patients souffrant d’eczéma et des résultats spectaculaires à son actif. Pour l’école de l’atopie, précurseur de l’éducation thérapeutique au CHU de Nantes, l’information dispensée aux consultants est un complément essentiel du traitement.

Dix ans d’ateliers théoriques et pratiques au service de près de 5 000 patients souffrant d’eczéma et des résultats spectaculaires à son actif. Pour l’école de l’atopie, précurseur de l’éducation thérapeutique au CHU de Nantes,  l’information dispensée aux consultants est un complément essentiel du traitement.

L’école de l’atopie du CHU de Nantes est née d’un besoin exprimé par les patients et leur entourage, qui souhaitaient être mieux informés et actifs dans la prise en charge de la maladie : « L’eczéma est une pathologie fréquente, très invalidante dans ses formes sévères, explique le Pr Jean-François Stalder, chef du service de dermatologie. Son évolution est imprévisible. Il existe des traitements efficaces… à condition de les suivre. Or, lorsqu’ils sont insuffisamment informés, les patients se soignent mal, voient donc peu d’amélioration, se découragent et se soignent encore moins. » Pour rompre ce cercle vicieux, l’éducation thérapeutique s’avère un moyen efficace : « Lors d’une première consultation, on prend le temps de bien évaluer les besoins et attentes du malade et de sa famille, leurs connaissances, leur situation, leurs craintes…
Cette rencontre aboutit à la définition d’un contrat de soins qui inclut des ateliers d’éducation thérapeutique adaptés et un suivi régulier. Les patients comprennent qu’ils peuvent devenir des partenaires de l’équipe soignante et agir sur leur maladie. » Les contenus et supports varient fréquemment, pour s’adapter au mieux à tous les publics, enfants et adultes».
Ouverte depuis dix ans, l’école de l’atopie a fait ses preuves en tant que complément à la prise en charge médicale, en générant dans une large majorité des cas une spectaculaire amélioration des troubles. Elle fait partie des programmes d’éducation thérapeutique agréés par l’agence régionale de santé depuis 2011 et financés au titre des missions d’intérêt général.
Isabelle Gauvrit, secrétaire, assiste l’équipe pour coordonner l’activité de l’école qui assure chaque année une soixantaine d’ateliers réunissant huit personnes : « 10 % à 15 % des nourrissons souffrent d’eczéma ou dermatite atopique ; dans 80 % des cas, une amélioration survient avant l’âge de deux ans. 10 % de la population française souffre de cette pathologie. »

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