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L’électrocardiogramme à domicile

L'unité ERM 107 de l'INSERM et l'hôpital Louis Pradel des Hospices Civils de Lyon participent à « Epi-Medics », un projet européen qui vise à doter d'un électrocardiogramme à domicile toutes les personnes à risque cardiovasculaire d'ici quelques années.

L’unité ERM 107 de l’INSERM et l’hôpital Louis Pradel des Hospices Civils de Lyon participent à « Epi-Medics », un projet européen qui vise à doter d’un électrocardiogramme à domicile toutes les personnes à risque cardiovasculaire d’ici quelques années.

Le PEM (Personal ECG Monitor) est un petit appareil électrocardiographe
Le procédé est simple : dès que le patient ressent les symptômes d’un accident cardiaque, il pose 4 électrodes sur sa poitrine et ses poignets. L’appareil enregistre 10 secondes de tracé, qui sont transférés sur un serveur d’alarme, via le téléphone portable du patient. Dans le même temps, le médecin (cardiologue ou généraliste) reçoit un SMS d’alerte. Grâce à un mot de passe et à un code correspondant à chaque patient, il peut consulter le serveur, et visualiser les informations reçues via internet.

Trois scénarii sont possibles
– Alarme de niveau majeur (infarctus aigu, arythmies sévères) : le SAMU est automatiquement averti.
– Alarme de niveau moyen : le médecin prend les décisions qui s’imposent.
– Alarme mineure : un message s’affiche sur l’écran du patient. Il devra être signalé au médecin traitant à l’occasion d’une prochaine consultation.

L’appareil a été testé par 90 patients depuis novembre 2004 L’extension de l’indication et la poursuite de l’expertise de cet outil unique sont limitées par l’absence d’aide institutionnelle. A terme, un grand nombre de personnes souhaitant être médicalisées, qu’elles aient eu ou non un accident vasculaire, pourraient être équipées. Les médecins qui se déplacent au domicile des patients pourraient également en être dotés de même que les services d’urgence des hôpitaux périphériques.

Les enjeux d’une surveillance rapprochée, rendue possible par le PEM, sont de taille. En effet, sur les 50 000 personnes qui décèdent chaque année d’un infarctus du myocarde, 70 % des complications surviennent à domicile.

D’après un article d’Anne-Sophie Léonard, écrit en collaboration avec le Pr Philippe Chevalier, cardiologue à l’hôpital Louis Pradel.

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