En décembre 2008, Françoise Barré-Sinoussi recevait le prix Nobel de médecine pour sa contribution à la découverte du VIH. 3e femme française à recevoir ce titre, après Marie Curie et Irène Joliot-Curie, et première en médecine. Quelque 10 ans plus tard, le 19 juin 2018, appelée à une cérémonie d’hommage aux Nobel à l’Académie des sciences en partenariat avec l’Institut Weizmann, elle affiche la même passion de chercheuse engagée du haut de ses 35 ans de lutte contre le sida.
Réseau CHU a recueilli ses propos sous la Coupole au terme d’une présentation pointant les nouveaux enjeux de la recherche sur le VIH et de la prise en charge des patients. A savoir, la quête assidue d’un vaccin et d’un traitement qui puisse garantir aux malades une rémission durable. La grande dame du sida revient dans ce contexte sur l’engagement historique des CHU dans cette recherche et des évolutions qu’elle rencontre aujourd’hui.
"Ce qu’il y a de nouveau et d’essentiel, c’est que les patients sont devenus des acteurs clés de cette recherche. Certains sont même devenus chercheurs, s’enthousiasme-t-elle. Les travaux menés aujourd’hui sur le VIH associent le plus souvent aux chercheurs et aux soignants, le milieu associatif et les représentants de patients. Et il serait profitable que cette démarche, initiée dans la lutte contre le sida, s’étende à la recherche sur d’autres maladies".