Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Les étudiants de l’EPITA engagent leur créativité numérique contre le Covid-19

Visières imprimées en 3D, pousse-seringues et ventilateurs d’urgence open source, plateforme de centralisation, site internet d’aide à l’appropriation des outils numériques ; les étudiants et les enseignants-chercheurs de l’EPITA redoublent d’idées et apportent leurs compétences de programmation informatique pour la lutte contre le Covid-19.

Visières imprimées en 3D, pousse-seringues  et ventilateurs d’urgence open source, plateforme de centralisation, site internet d’aide à l’appropriation des outils numériques ; les étudiants et les enseignants-chercheurs de l’EPITA redoublent d’idées et apportent leurs compétences de programmation informatique pour la lutte contre le Covid-19.

« Pourquoi pas moi ? » Alexi Vandevoorde est étudiant en 3e année de l’EPITA. Dans cette situation de crise où des initiatives de nouveaux objets imprimés en 3D voient le jour, Alexi décide de se lancer dans la production de visières avec ses deux imprimantes 3D. Un modèle simple, donc sans risque médical. 
« Aider les autres dans cette épreuve que nous traversons. » Même son de cloche pour Valentine Meric, étudiante en 3e année et membre de l’association Cristal (l’Association Entreprise de l’EPITA). Les idées proposées lors d’une réunion de bureau sont nombreuses, mais une se démarque pour son impact immédiat et sa facilité de mise en place rapide : aider les professionnels de l’éducation dans leur utilisation des Environnement Numérique de Travail (ENT) et dans leur appropriation des nouveaux outils pour assurer leur cours grâce au digital.

Une collaboration directe avec les professionnels de la santé

Mercredi 25 mars, Joël Courtois, Directeur Général de l’EPITA, lançait un appel aux étudiants et enseignants-chercheurs pour participer à l’effort mondial dans la lutte contre le Covid-19 : « Nous proclamons depuis des années que le numérique est un élément essentiel du monde à venir. C’est le moment de le démontrer avec la créativité de toutes et tous. »
A ce jour, 23 projets ont été proposés et 36 étudiants et enseignants sont mobilisés sur 5 projets validés par les professionnels de la santé, permettant de concentrer les efforts sur des idées jugées utiles pour des résultats rapides.

Christian Chabrerie, Responsable de la mineure Santé de l’EPITA, coordonne le suivi des projets entre les étudiants et les professionnels de la santé dont l’AP-HP, la Faculté de médecine Paris-Descartes et des médecins dont Didier Ernenwein, Chirurgien maxillo-facial et enseignant dans la mineure Santé, qui a participé à l’adaptation des masques Décathlon, et Dominique Delerue, Anethésiste-Réanimateur en retraite, dont le fils est élève de l’EPITA.

Les projets

Production de visières avec imprimante 3D
Les étudiants, les enseignants-chercheurs et les directeurs de site en région se mobilisent en produisant des visières pour le personnel de santé. On compte aujourd’hui plus de 250 visières produites avec 10 imprimantes 3D, un nombre qui progresse tous les jours.
Alexi Vandevoorde, étudiant en 3e année, utilise ses 2 imprimantes + 1 prêtée par la mairie de Coulommiers + 1 prêtée par un ancien professeur de son lycée.
3 enseignants-chercheurs du laboratoire d’innovation 3IE et de l’équipe de robotique d’exploration SEAL, disposent d’imprimantes 3D. Ils s’engagent en collaboration avec le réseau citoyen d’entraine Visière Solidaire, dans le 92 et le 94, pour recevoir les transparents et pour organiser les collectes et les distributions de visières localement dans le 75, 77, 91, 92 et 94.

Conception de pousse-seringues en Open-Source
Suite à une demande de l’APHP, l’EPITA et les équipes R&D de l’entreprise DAGOMA ont collaboré à la création de pousse-seringues simplifiés et Open Source.
L’EPITA participe à la programmation d’un générateur de fichiers G-Code, permettant de contrôler le pousse-seringue.
Un prototype a été envoyé à l’APHP pour validation. DAGOMA débutera la production immédiatement pour répondre aux besoins de la crise COVID-19.
Le projet s’est inspiré du projet Open Source Poseidon.

Healφ
Afin de mettre en relation les donneurs de matériels (notamment les makers) avec les demandeurs de matériels (les hôpitaux) via la géolocalisation, les EPItéens ont initié une plateforme web pour les makers du réseau 91 et tous ceux intéressés.
Une dizaine d’étudiants travaille à la conception de cette plateforme. Le site sera mis en ligne dans les prochains jours.

M.U.R – Minimal Universal Respirator
L’objectif de ce projet Open Source est de créer un dispositif de respiration artificielle d’urgence, peu onéreux et facilement reproductible.
A partir d’une idée similaire proposée par Gatien Delerue, étudiant en 2e année et son père Dominique Delerue, ils ont rejoint le projet MUR car déjà testé par des Hôpitaux. Gatien participe à la programmation informatique.
Le groupe SEB étudie la possibilité de produire ces respirateurs à base de moteurs d’aspirateurs dans ses usines. www.mur-project.org

Classe Virtuelle : les outils
Le site web a pour objectif d’aider les professionnels de l’éducation à la mise en place de classes virtuelles. Zoom, Kahoot!, Discord, Google Classrooms, sont des sujets déjà abordés sur le site. Viendront prochainement des tutoriels sur Microsoft Teams, Youtube, Slack, Moodle et d’autre selon les demandes des utilisations.
Une dizaine de membres volontaires de l’association Cristal dont Valentine Meric, étudiante en 3e année.
https://covid19.cristal.je

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”