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Les hôpitaux universitaires mobilisés dans la lutte contre le tabac

Avec 60 000 décès imputables directement ou indirectement à l'usage du tabac, la lutte contre la cigarette s'affirme comme un objectif prioritaire de santé publique. Dans cette bataille livrée au quotidien, le personnel hospitalier joue un rôle essentiel. Des consultations de sevrage tabagique sont ouvertes dans la quasi-totalité des établissements. En complément du soin, les professionnels de santé remplissent également auprès des missions d'éducation et de prévention en incitant les fumeurs à modifier leur comportement, en expliquant les conséquences du tabagisme et en s'abstenant de fumer pour donner l'exemple. 400 établissements adhèrent au réseau hôpital sans tabac* affirmant ainsi leur volonté de prévenir et de prendre en charge le tabagisme du personnel, des élèves formés à l'hôpital et des patients.

Avec 60 000 décès imputables directement ou indirectement à l’usage du tabac, la lutte contre la cigarette s’affirme comme un objectif prioritaire de santé publique. Dans cette bataille livrée au quotidien, le personnel hospitalier joue un rôle essentiel. Des consultations de sevrage tabagique sont ouvertes dans la quasi-totalité des établissements. En complément du soin, les professionnels de santé remplissent également auprès des missions d’éducation et de prévention en incitant les fumeurs à modifier leur comportement, en expliquant les conséquences du tabagisme et& en s’abstenant de fumer pour donner l’exemple.
400 établissements adhèrent au réseau hôpital sans tabac* affirmant ainsi leur volonté de prévenir et de prendre en charge le tabagisme du personnel, des élèves formés à l’hôpital et des patients.

A l’occasion de la journée mondiale sans tabac du 31 mai 2005 organisée par l’OMS, les CHU rappellent les actions engagées.

Amiens décline sa politique de prévention du tabagisme autour de 2 axes, la protection des non fumeurs et la sensibilisation à l’interdiction de fumer dans les lieux publics. S’adressant aux patients et au personnel, le CHU propose aux premiers 3 consultations d’aide à l’arrêt du tabac. A l’attention des seconds, il reconduit l’opération « Ce mois-ci j’arrête » initiée par le réseau Hôpital Sans Tabac. Le comité de prévention du tabagisme propose et suit les actions de sensibilisation et de prévention autour de la lutte contre le tabagisme.

Par le biais du réseau « Hôpital sans Tabac », réseau auquel il a adhéré en 1996, Brest relaie l’action « Ce mois-ci, j’arrête » qui va permettre au personnel motivé de bénéficier de la gratuité des substituts nicotiniques pendant le premier mois de sevrage. Cette action, débutée au cours du mois de mai, se poursuivra tout au long du mois de juin. Par ailleurs, les consultations de tabacologie, ouvertes au public et aux personnels du CHU, proposent depuis 5 ans, outre la consultation d’aide au sevrage tabagique, des consultations diététiques (sans avance de frais) assurées par une diététicienne, à raison d’une demi-journée par semaine.

Bordeaux dispose d’un comité de prévention du tabagisme qui veille au respect de l’interdiction de fumer dans les lieux publics et favorise l’arrêt du tabac chez les professionnels du CHU actuellement fumeurs. Autre initiative à mettre à son actif : la proposition faite à tous ses professionnels de santé de ne pas fumer le 31 mai dans l’enceinte de l’établissement. Le CHU invite les patients et les visiteurs à en faire autant. Une campagne d’affichage et des tracts relaient cet appel sur tous les sites du CHU. L’effort demandé pour un jour est évidemment symbolique mais témoigne de l’implication de tous les professionnels de santé dans la promotion de la santé publique.

Clermont-Ferrand transformera le hall de l’hôpital Gabriel Monptied en un espace d’information et de sensibilisation aux méfaits du tabac. Sur le stand, tenu par l’unité de coordination de tabacologie et le Service de Santé au Travail, seront diffusés des affiches, des dépliants déclinant les actions et consultations proposées au CHU. Des spiromètres seront à disposition des personnes souhaitant mesurer leur taux de CO ainsi que des tests permettant d’évaluer leur dépendance au tabac.
Le Comité Départemental de Lutte contre les Maladies Respiratoires et la Ligue Contre le Cancer s’associent à cette grande première ; ils disposeront de leur propre stand.
Dans le hall de l’Institut de Formation des Soins Infirmiers, le médecin des écoles paramédicales sensibilisera les élèves en formation à la lutte contre le tabac.

Fort de France s’est également mobilisé pour la journée mondiale sans tabac. Parmi les nombreuses actions menées on retiendra : une campagne d’affichage dans tous les services et dans l’enceinte de l’établissement, la création d’un Comité de prévention du tabagisme qui va prendre en charge les professionnels de santé fumeurs et veiller désormais au respect de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, la sollicitation de laboratoires privés pour la fourniture gratuite des substituts nicotiniques durant un mois, la participation à la journée « Professionnels de santé et tabagisme » à Paris le 31 Mai 2005.

A Lille, l’hôpital Gériatrique les Bateliers est devenu un hôpital sans tabac. Tous les personnels des Bateliers ont signé la charte du réseau, signe du caractère collectif et solidaire de l’engagement pour la lutte contre le tabac à l’hôpital. Sur le long terme, des évaluations régulières sont prévues de manière à coordonner et à programmer des actions de sensibilisation. La clinique de gérontologie s’est lancée le défi faire de l’hôpital un lieu sans tabac mais qui prend en charge les fumeurs. Premier hôpital du campus hospitalo-universitaire de Lille à interdire totalement les fumeurs, l’hôpital gériatrique les Bateliers a été reconnu par la Ministère lors d’une visioconférence publique le 31 mai avec Claude Evin et Philippe Douste-Blazy. Félicitée par le Ministre, l’équipe du pôle-clinique gérontologie souhaite étendre cette démarche à l’ensemble des structures du campus.
A noter, la création à Lille d’un comité de prévention du tabagisme à l’hôpital pour définir et faire partager la politique du CHRU en matière de prévention.

A Limoges, les actions menées par le CHU se sont déroulées sur deux jours, les 30 et 31 mai 2005. Des professionnels des services d’exploration fonctionnelle respiratoire, de pathologie respiratoire, de chirurgie thoracique, cardio-vasculaire et angiologie et le département de santé au travail se sont mobilisés pour proposer une permanence, de 10 à 16 h, dans une salle de réunions. Les explorations de la fonction respiratoire, des conseils, des questionnaires ont favorisé le dialogue entre fumeurs et spécialistes de santé.

A Lyon, en écho à la journée mondiale, le CHU a organisé une conférence grand public et plusieurs actions en interne : conférences, stands dans les selfs, don de substituts nicotiniques, diaporamas…

Pour Marseille, la lutte contre le tabac est une exigence, une priorité de santé publique. A travers des campagnes d’information, l’AP-HM renforce la prévention sur les dangers du tabac, et prend des initiatives pour faire évoluer les mentalités : création d’un comité institutionnel et de 4 comités locaux de prévention du tabagisme (dans tous les établissements ), création d’un plan de formation « arrêt du tabac : comment s’y préparer ? », consultations tabacologique sur tous les sites hospitaliers , multiplication des actions d’animations sur le terrain. Pour l’AP-HM, il est essentiel de faire respecter le principe d’un hôpital sans tabac.

A Metz-Thionville, un comité pluriprofessionnel de prévention et de prise en charge du tabagisme à l’hôpital a été a élaboré un plan stratégique de réduction du tabagisme . Des actions concrètes ont déjà été mises en place : soirées d’information, accompagnement de femmes enceintes et accouchées dépendantes au tabac, signalétique rappelant que le CHR Metz-Thionville a adhéré à la charte Hôpital et Maternité Sans Tabac, expositions au restaurant du personnel et dans le hall d’entrée des hôpitaux, mise en place de stands d’information grand public pour mesurer le CO et tester la dépendance à la nicotine. Quant au restaurant du personnel de l’hôpital Bon Secours à Metz, il est entièrement non fumeur depuis le 31 mai 2005, enfin un concours « service sans tabac » a été lancé…

A Nancy, une campagne d’incitation interne a débuté le 31 mai. Le CHU offre aux personnels une participation financière pour des traitements par substitut nocotinique, laissant à la charge des agents une somme forfaitaire de 10 Euros. Les 6000 euros consacrés à cette opération doivent aider ainsi une centaine d’agents à échapper à leur dépendance… Parallèlement, Patrick Germain des « Minutes Santé » diffusée sur France 3, a tourné à l’hôpital de Brabois dans la consultation tabacologie du Pr Martinet un sujet sur le lancement de l’opération « arrêt du tabac pour les agents du CHU ». Diffusion prévue le 4 ou 11 juin à 19h15.

A Nantes, un comité local de Prévention du Tabagisme (CLOPT), créé en janvier 2002, définit et met en oeuvre des actions de sensibilisation pour le personnel et les patients. Parallèlement, l’unité de coordination de tabacologie du CHU propose une aide à l’arrêt du tabac personnalisée accessible aux patients et au personnel hospitalier (réunions d’information mensuelles, consultations individuelles et séances de groupe de sevrage). Dans le cadre de la journée du 31 mai, l’unité de tabacologie, l’association sportive et le CLOPT du CHU ont organisé un tournoi de football inter-services. Cette rencontre rassemble 270 joueurs médecins, infirmiers, personnel technique et administratif mobilisés pour la lutte contre le tabac par le sport. Autour de cette manifestation sportive, très mobilisatrice, différents médecins spécialistes interviennent sur les thèmes de recherche, traitements et prévention en cours de développement et sur les difficultés de la prise en charge de la dépendance au tabac aussi bien chez les patients hospitalisés que chez les agents hospitaliers.

Pour réduire les délais de prise en charge des demandes de sevrage tabagique, Nice a obtenu dans le cadre du plan cancer des crédits pour l’ouverture d’une nouvelle consultation de sevrage tabagique au service de pneumologie. En effet depuis l’augmentation du prix du tabac le nombre de demandes n’a cessé de croître. Les délais d’attente pour une première consultation sont passés de 1 mois en 2003 à 5 voir 6 mois désormais. Il était impératif d’être réactif dans le soutien apporté. Aussi le choix s’est porté vers une consultation de groupe. Animé par un médecin et un psychologue, elle propose un bilan personnalisé par le biais d’un questionnaire, elle offre une information générale sur les aides au sevrage, elle permet d’orienter vers une consultation personnalisée. Le regard des professionnels permet de déceler le cas échant des troubles associés à la consommation psychologiques, ou autres. Cette consultation sera évaluée tous les trois mois pendant un an.

En septembre 2003, Poitiers conçoit une enquête sur le tabac à l’hôpital diffusée avec le journal interne. Les réponses montrent que la prévalence du tabagisme dans l’établissement serait de 24%. Les fumeurs consomment en moyenne 11 cigarettes par jour et 74% fument pendant les heures de travail. 56% ont l’intention d’arrêter dans le mois ou l’année. Quant aux ex-fumeurs, on apprend qu’ils ont cessé en moyenne à 32 ans, dont 85% sans aucune aide. 56% des sondés estiment que la loi Evin n’est pas respectée dans l’établissement et 37% se disent gênés par la fumée des autres. Enfin, 76% sont d’accord sur le fait que les personnels hospitaliers devraient recevoir une formation spécifique sur les techniques d’aide à l’arrêt du tabac. Pour 73%, l’exemplarité du personnel hospitalier est primordiale dans la prévention et la prise en charge du tabagisme. Cette enquête a conforté le CHU dans sa décision d’adhérer au réseau un hôpital sans tabac. La signature de la charte s’est déroulée dans le cadre de la 10ème rencontre « Professionnels de santé et tabagisme ». Une campagne de prévention pour les hospitaliers, les personnels et les usagers a été mise sur pied. Au programme : la création de comités de prévention du tabagisme, la transformation de la cafétéria en un espace non-fumeur et, dernièrement la mise à disposition par la médecine du travail de patchs gratuits pour le personnel hospitalier.

Rennes, membre du réseau sans tabac, a relancé sa politique de prévention du tabagisme. Pour l’année 2005, il a orienté surtout son action sur la prévention à destination des agents. La politique de prévention a été présentée en CHSCT et inscrite au plan annuel de prévention des risques professionnels (PAPRIPACT). Un groupe issu du chsct comprenant la direction, la médecine du travail et un représentant du personnel a assisté au forum hopital sans tabac du 31 mai à PARIS. 51 agents du CHU participent, dans le but d’arrêter, à l’opération « ce mois-ci j’arrête ». Dans la dernière partie de l’année 2005 la priorité sera la sensibilisation des élèves des écoles et instituts du CHU (1067 élèves). Deux enseignants ont déjà été formés dans cette perspective.

Signataire de la Charte « Hôpital sans Tabac », Rouen vient également de signer le mardi 31 mai à Paris à l’occasion des 10e rencontres « professionnels de santé et tabagisme » qui se sont tenues au Palais des Congrès, la Charte « Maternité sans Tabac ».
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*Qu’est ce qu’un hôpital sans tabac ? La charte du réseau définit clairement qu’un hôpital sans tabac n’est pas un hôpital sans fumeurs. « C’est un établissement de santé au sein duquel on s’abstient de fumer et où est mise en place une politique active de prévention et de prise en charge du tabagisme des patients et des personnels ».

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