Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Les micro et nanotechnologies, nouvelles armes contre la douleur

Le Dr Jean Pierre Estebe, responsable du centre d'évaluation et de traitement de la douleur, vient de recevoir le 1er prix des communications de la Société française d'évaluation et de traitement de la douleur pour ses travaux.

Le Dr Jean Pierre Estebe, responsable du centre d’évaluation et de traitement de la douleur, vient de recevoir le 1er prix des communications de la Société française d’évaluation et de traitement de la douleur pour ses travaux.

C’est le résultat de 10 ans de recherche pour mettre au point des microsphères : ces composés microscopiques agissent comme un filet emprisonnant un produit anesthésique local et vont le libérer de manière prolongée et contrôlée. Le bénéfice pour le patient est évident. Il reçoit, en une seule injection, la dose utile avec le minimum d’effets secondaires et avec une diminution du risque infectieux ou cardiovasculaire. En effet, ces microsphères permettent d’éviter l’utilisation d’un cathéter, ce qui rend possible les soins à domicile dans un environnement familier au patient.

En collaboration avec d’autres équipes (Angers, Bordeaux, San Diego, Winston-Salem), les chercheurs explorent cette piste prometteuse tant pour l’anesthésie, que pour la lutte contre la douleur mais également pour la cancérologie. Bientôt, la nanotechnologie permettra de miniaturiser des sphères capables de franchir les barrières biologiques pour aller se fixer sur une cible donnée rendant plus efficace certains traitements comme les vaccins.

Le projet rennais élaboré avec les équipes universitaires porte actuellement sur l’étude d’un anesthésique efficace mais toxique : le Laroxyl. Elles ont démontré à quel point nous sommes inégaux devant le traitement. Certains absorbent 80% du médicament lors de son passage dans le tube digestif, d’autres moins de 5%. Quand il atteint le foie, la transformation se fait de manière variable en fonction du patrimoine biologique. La composante génétique modifie ainsi l’efficacité du médicament.

D’où l’intérêt de comprendre ces mécanismes pour « prédire » la dose efficace avec le moins d’inconvénients pour le patient. A terme, la carte d’identité génétique aidera à prodiguer le meilleur traitement au patient !
Le Dr Estèbe y travaille au sein de l’unité de recherche UPRES 3892 (optimisation biopharmaceutique par modulation des passages transmembranaires) et souhaite passer rapidement à la phase suivante : la recherche clinique avec l’aide de partenaires publics et privés.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.