Le Département d’Imagerie Médicale a scanné des momies découvertes au siècle dernier sur le site d’Antinoé, ancienne cité de la vallée du Nil. Quand la Médecine rencontre l’Histoire…
Issues d’une fouille du début du XXème siècle, les momies du Musée d’Anatomie de la Faculté de Médecine de Montpellier ont bénéficié d’un scanner à l’hôpital Lapeyronie. Un protocole d’hygiène strict a été mis en place avec le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales et l’examen a été réalisé en dehors des heures ouvrables au public, sur un des deux scanners de Lapeyronie, l’autre assurant les urgences. Ces examens, comme ceux réalisés sur les autres momies de la collection à travers la France, seront interprétés à Montpellier selon trois axes :
– paléopathologique qui concerne l’étude des pathologies sur les restes humains anciens,
– anthropologique qui détermine l’âge et le sexe,
– et enfin l’état de conservation et les méthodes d’embaumement.
A l’heure actuelle, les résultats sont très partiels mais ils ont permis de découvrir des bijoux cachés dans des vêtements et une botte.
Cette opération s’est déroulée sous l’égide du Pr Patrice Taourel, responsable du département d’Imagerie Médicale de Lapeyronie. L’examen a été dirigé par le Dr Samuel Mérigeaud, radiologue et auteur d’une thèse "Etude paleo-radiologique de 2 momies égyptiennes du musée des beaux arts et d’archéologie de Besançon : intéret du scanner avec reconstruction tri-dimensionnelle".
Pour mener à bien ces travaux un partenariat a été noué entre le Musée du Louvre, l’Université de Montpellier 1, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et le CHRU.
L’ensemble des résultats sera publié en 2012 dans un ouvrage édité par le Louvre et fera l’objet d’un documentaire sur Arte.
Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise
Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.