Pharmed’Insight, expert des enquêtes en officines, livre les résultats d’une deuxième étude menée auprès de titulaires d’officines sur la période du 20 mars au 3 avril 2020, auprès de 130 pharmaciens.
Parmi les principaux enseignements de cette deuxième étude, retenons que 53% déclarent subir des ruptures de médicaments sur ordonnance. Des ruptures qui s’étendent sur les produits hors ordonnance (OTC, hors AMM, parapharmacie) pour 43% des pharmacies interrogées. Les ruptures de paracétamol concernent 18% des officines interrogées.
Les produits en tension d’approvisionnement font précisément partie des principaux motifs de visite des patients à l’officine (renouvellement ordonnance, demandes de gels hydro-alcooliques et thermomètres), et le niveau d’information sur les ruptures de médicaments notamment semble un point d’amélioration.
Accueil des patients
En début de confinement, de nombreuses officines ont dû faire face à un afflux de patients, avec des conséquences en matière d’organisation et d’approvisionnement. Pour pouvoir servir les patients correctement et dans de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité, les officines ont dû adapter le front office et l’entrée de l’officine avec des mesures de gestion de flux.
93% ont mis en place des mesures de gestion de flux. Parmi les mesures mises en œuvre, le marquage au sol est la plus fréquemment citée, suivie du parcours balisé et le filtre l’entrée de l’officine pour limiter le nombre de patients à l’intérieur.
Un matériel de protection insuffisant
Parmi les chiffres à retenir : 16% des pharmaciens ayant participé à l’étude ne peuvent pas protéger correctement leurs équipes faute de matériel. 93% ne disposent ni de blouses ni de gants.
Le matériel de protection fourni par l’état ne concerne en effet que les masques. Pour le matériel complémentaire (gants, désinfectants, blouses jetables, bouclier de protection faciale en plexiglass, hygiaphone de comptoir en plexiglass), les pharmaciens ont été contraints d’en trouver par eux-mêmes auprès de différents fournisseurs. Complication supplémentaire qui fait l’objet de demandes de leur part d’avoir accès soit à un interlocuteur unique, soit à une liste actualisée de fournisseurs qui disposent de stock.
Enfin, le manque d’effectif commence à se faire sentir avec un besoin d’information et d’accompagnement sur la gestion RH de ces aspects. 40% déclarent avoir des membres de l’équipe en arrêt, malgré un faible taux de droit de retrait exercé (10%).