Les troubles de la mémoire augmentent considérablement avec l’âge. Plus de 900 consultations de neurologie pour un trouble de mémoire ont été assurées au cours de l’année 2002 par les neurologues au CHU de Caen. Ce symptôme clinique peut être révélateur d’une démence, particulièrement d’une maladie d’Alzheimer. Or certaines médications peuvent ralentir l’apparition des troubles les plus invalidants d’où l’intérêt des diagnostics précoces.
15% des « déficits cognitifs minimes » évoluent vers une authentique démence.
Toute la difficulté est donc de savoir si un trouble discret de la mémoire est ou pas annonciateur d’une pathologie plus lourde. La mise en évidence de marqueurs prédictifs précoces permet de visualiser à l’aide d’IRM ou de PET-scan l’atrophie et la diminution d’activité des neurones de certaines zones du cerveau au cours des maladies dégénératives. L’équipe Inserm E0218 dirigée par le Pr Francis Eustache du CHU de Caen effectue des examens périodiques de la mémoire sur des patients suivis sur plusieurs années et a montré que l’état de santé s’est le plus rapidement détérioré chez ceux qui présentaient dès le début des anomalies du métabolisme cérébral.
La poursuite de ce travail sur une série de patients plus étendue devrait permettre de confirmer ces résultats et d’aboutir à la mise au point de méthodes de détection plus précoces des atteintes cérébrales dégénératives préludant à l’apparition d’un état démentiel.
Ces premiers résultats montrent toute l’efficacité d’une coopération entre le CHU, l’Université, l’Inserm et le Centre Cycéron mais ils ne pourront être poursuivis que si ces liens sont renforcés.