L’essor régional des antennes de l’Unité de Prévention de Suivi et d’Analyse du Vieillissement

Prévenir la perte d’autonomie et favoriser le bien vieillir à domicile du sujet âgé est un concept qui fait école en Limousin. La région compte désormais 10 Unités de Prévention de Suivi et d’Analyse du Vieillissement (UPSAV) ; la première était fondée en 2009 par le CHU de Limoges. Depuis 6 antennes UPSAV ont été créées en Haute-Vienne et en Creuse, rejointes par 3 établissements de Corrèze. Le 2 septembre ces nouvelles structures paraphaient une convention de partenariat avec l'Agence Régionale de Santé du Limousin et du CHU de Limoges, leur coordonnateur.

Prévenir la perte d’autonomie et favoriser le bien vieillir à domicile du sujet âgé est un concept qui fait école en Limousin. La région compte désormais 10 Unités de Prévention de Suivi et d’Analyse du Vieillissement (UPSAV) ; la première était fondée en 2009 par le CHU de Limoges. Depuis 6 antennes UPSAV ont été créées en Haute-Vienne et en Creuse, rejointes par 3 établissements de Corrèze. Le 2 septembre ces nouvelles structures paraphaient une convention de partenariat avec l’Agence Régionale de Santé du Limousin et du CHU de Limoges, leur coordonnateur.
Convaincu qu’il est possible d’être acteur de son vieillissement, le Pr Thierry Dantoine réunissait dès 2009 une équipe de spécialistes du « Bien vieillir ». L’objectif : aux côtés des médecins traitants, accompagner les séniors souhaitant vivre chez eux le plus longtemps possible. L’Unité de Prévention de Suivi et d’Analyse du Vieillissement (UPSAV) de Limoges était née. Après une montée en charge progressive du dispositif dans les établissements en Creuse et en Haute-Vienne, son déploiement en Corrèze marque le début de sa généralisation. La signature d’une convention tripartite le 2 septembre 2013 formalise cette modélisation sur l’ensemble de la région et définit les termes de l’accompagnement financier. Un déploiement synonyme d’équité pour les habitants de tous les territoires du Limousin.
Au coeur des préoccupations des UPSAV: la prévention de la perte d’autonomie du sujet âgé, l’expertise,  les aspects formation et recherche (clinique, médico-économique, sciences humaines et sociale), l’élaboration d’un référentiel standardisé d’anticipation et d’accompagnement du bien vieillir à domicile,
Bien vieillir chez soi est le souhait de la majorité les séniors. Aller vivre dans une maison de retraite ou une résidence d’accueil adaptée est la plupart du temps une décision contrainte. En étroite collaboration avec leurs médecins traitants, l’UPSAV propose donc aux séniors désirant rester chez eux le plus longtemps possible, d’optimiser leurs chances d’y parvenir. En faisant le point sur leur état de santé et d’autonomie, en prodiguant des conseils de mode de vie et de sécurisation de l’habitat, tout en assurant un suivi personnalisé, les équipes de l’UPSAV contribuent, avec la personne, à conserver ou améliorer son autonomie et sa qualité de vie. Ce dispositif est mis en place en coordination avec les services des conseils généraux.
Les équipes de l’UPSAV sont constituées de professionnels spécialistes du « Bien vieillir » : médecins gériatres, infirmiers, ergothérapeutes, psychomotriciens, psychologues, assistantes sociales, secrétaires… un ensemble de compétences sollicitées selon les besoins de la personne.
Sur simple demande de la personne elle-même, d’un proche, d’un professionnel de santé libéral, d’une association d’aide à domicile, après accord de la personne, un ou des professionnels de l’UPSAV viennent gratuitement à domicile pour identifier les forces et les fragilités de la personne, faire le point sur sa situation : santé, équilibre, mémoire, environnement… Ils l’informent et la conseillent sur ses maladies et leurs traitements, la prévention, l’adaptation éventuelle de son lieu de vie, le maintien ou l’amélioration de son autonomie, les activités et aides possibles (humaines, techniques, financières…). Enfin ils l’assistent dans la mise en œuvre et le suivi de solutions adaptées à sa situation.
Les personnes vivant à domicile pouvant être suivies par l’UPSAV doivent néanmoins répondre à deux critères: avoir plus de 75 ans, ou plus de 65 ans si leur santé est « fragile » et souffrir de plusieurs maladies chroniques telles que diabète, maladie cardiovasculaire, troubles de la mémoire…

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